Annales des Mines (1823, série 1, volume 8) [Image 247]

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suit LA GEOLOG.

faites avec beaucoup de -soin pent-être même

avec luxe. Les mines et usines de Saint-Sauveur furent en .activité depuis 1775 jusqu'en 1789.. On assure que, dans cet intervalle de temps, on y dépensa 96o,000 francs, et que la valeur du produit n'excéda pas 3oo,000 francs (1). Filon de A une demi-lieue vers le sud de Saint-Sauveur, enivre pyritexdeco,_ au lieu nommé Combellès , on trouve un filon bellêL gisant dans le schiste micacé. Il court à-peu-près de l'est à l'ouest, et s'incline d'environ 15 degrés en sens inverse de la pente de la montagne qui Je renferme. Sa gangue paraît uniquement com-

posée de qiiarz, au milieu duquel on voit des rognons de cuivre pyriteux et de fer sulfuré. La puissance de ce filon est au plus d'un mètre, et sa crête paraît se prolonger au loin sur les montagnes.

Lorsqu'on travaillait aux mines de Saint-Sauveur, on ouvrit sur le filon de Combellès deux galeries, et dans l'une d'elles un puits. Ces travaux, qui sont bien _conservés, donnèrent du minerai., qui fut fondu, et dont on trouve encore de beaux fragmens parmi les déblais. Cette exploitation fut interrompue, on ne sait pas pour. quel motif. Le filon de Combellès est enclavé, dé même que ceux de Saint-Sauveur, dans la petite commune de ce nom, qui fait partie du département du Gard. Cependant j'ai cru devoir en parler avec (1) La plupart des détails que je viens, de donner sur les anciens établissernens de Saint-Sauveur, sont extraits d'un rapport de M. l'ingénieur Furgaud , adressé en 1817 à M. le préfet de la Lozère.

DU DEPARTEUENT DE LA. tozimE.

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détail, parce qu'ils formaient autrefois une seule concession avec les filons de Meyrueis et de Ga, tuzières, et qu'il en serait probablement de même si on reprenait les travaux. Les filons que je viens de décrire ne sont peut- observaêtre pas les seuls qui existent dans les environs (iiiirrs71Z. de Me

quoi qu'il en soit, leur nombre

leur puissance ne permettent pas de douter qu'ils ne méritent des recherches suivies; on est trèsporté à croire que de pareils travaux auraient un résultat favorable et tout autorise à penser qu'il. .

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se formera un jour dans cette contrée des établissemens considérables pour le traitement du plomb argentifère et du cuivre.. Ces filons sont

sur-tout intéressons sous le rapport de ce dernier métal, que sa rareté en France oblige de tirer des pays étrangers, et dont le prix est par suite très-élevé.. La main d'oeuvre , dans cette contrée, serait à très-bon marché. La culture des terres y occupe peu de bras ; et l'industrie , qui consiste dans la préparation des peaux et dans la fabrication des serges, est très - bornée à cause de la difficulté des communications. Une grandepartie des habi, tans émigrent pendant l'hiver, et vont chercher du travail dans le Bas-Languedoc.

Il existe dans les environs, et très-près des

filons , des cours d'eau qui seraient bien suffi-

sans pour les établissemens , puisque, au milieu des plus grandes chaleurs de l'été, ils font marcher plusieurs moulins.

Les environs de Meyrueis sont peut-ètre le seul point du département où le bois soit commun. Les immenses forêts qui couvrent l'AigoTo

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