Annales des Mines (1822, série 1, volume 7) [Image 143]

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TRILOBITES

porter à un Calymène, comme étant peut-être les seuls fossiles qu'on ait encore rencontrés dans les schistes ardoises d'ancienne formation (1). Les psammites schistoïdes micacés et les phyllades pailletés, qui constituent la formation connue sous le nom de grauvvacke et schiste, renferment la même espèce de Calymène que ci-dessus, au Hartz comme en France, à la Hunaudière près de Nantes, et dans le Cotentin. Ici ce fossile se présente au milieu des roches schistoïdes qui paraissent alterner avec les granites (2). En Norvvége , la cornéenne-trapp et le psammite schistoïde, qui alternent souvent avec les roches les plus cristallines , renferment près d'Eger une espèce d'Asaphe. Dans le calcaire intermédiaire du même pays, qu'on a reconnu souvent inférieur à des roches granitiques, on observe l'Agnoste en grande quantité. M. Wahlenberg a reconnu en Suède .que les Trilobites aveugles se rencontraient dans les plus anciens terrains de transition , principalement dans un schiste alumineux mêlé de calcaire fétide, où ,on ne les trouve réunis qu'avec une seule autre pétrification , une fort petite Ammonite, et que les Trilobites pourvus d'yeux se Nous ferons observer

que les schistesardoises des environs de Goslar, au Hartz., qu'on a long-temps regardés comme primitifs, et qui appartiennent bien aux plus anciens terrains schisteux intermédiaires, renferment quelques fossiles différents des Trilobites,

mais qui n'ont pas encore été déterminés. II en est probablement de rrulme pour le Calymène Hartz. Voir à ce sujet, et sur les rapports qui peuvent exister entre les terrains du Harts, et ceux du Cotentin, la deuxième notice sur le Hartz, pages 47 à 55 de ce volume.

ET CRUSTACE'S FOSSILES.. 279 présentaient dans le calcaire et le schiste intermé-

diaire supérieurs aux terrains précédens , associés avec des Orthocératites et des Echinites. La partie occidentale de l'Europe présente une distribution des Trilobites à-peu-près analogue puisque les Ogygies, où les yeux sont à peine in, se trouvent dans les schistes intermédiaires les plus anciens ; tandis que les Calymènes et les Asaphes, qui sont munis d'yeux ractérisés et saillans , se montrent dans des terrains de psammites et de calcaires de transition qui sont regardés comme supérieurs au terrain de schiste-ardoise. C'est en effet dans la grauvvacke et dans le cal-

caire qui alterne avec elle que l'on observe les

Asaphes du paysde Galles : ils y sont accompagnés

d'Évomphales, d'Orthocératites, de Madrépores

et de Térébratules d'une espèce particulière. C'est dans des terrains semblables, mais qui sont situés immédiatement au - dessous du terrain houiller, que gisent les Asaph.es et les Calyrnènes

de Dudley et d'Abberley en Worcestershire. A ce sujet, M. Brongniart rapporte et discute nion émise par M. Bucldand , sur la comparaison de ces terrains avec les terrains de schistes ardoises d'Angers : il pense que ceux-ci doivent être considérés comme plus anciens que les premiers. Dans les autres parties de ['Europe, le gisement des Trilobites est déterminé d'une manière moins précise. Au mont Calvarizis près de Prague, c'est dans un calcaire semblable aux calcaires intermédiaires que l'on a trouvé une espèce d'Asaphe. A Reval près de Memel, M. de Schlottheim a indiqué la même espèce aussi dans