Annales des Mines (1822, série 1, volume 7) [Image 50]

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les vapeurs combustibles d'y pénétrer. C'est effec-

tivement ce qui est arrivé. L'expérience m'a appris que l'on pouvait même se contenter de mêler au carbonate de plomb une certaine proportion de nitrate. Voici comment il faut opérer. On porphyrise la pierre et on la mêle exactement avec 2 part. de nitrate de plomb et 1 part. de céruse également porphyrisés ; on met le tout dans un pe-

tit creuset de platine couvert, et on place ce creuset dans un autre creuset, que l'on ferme

aussi avec son couvercle. On chauffeles creusets

dans un fourneau ordinaire, et on les tient au

rouge pendant un quart d'heure seulement

sans les découvrir. La fusion a lieu tranquillement et sans boursouifiement, et l'on obtient un

verre jaunâtre ou brunâtre, transparent et li-

quide. On saisit le petit creuset avec une pince, on le renverse au-dessus d'une capsule qui contient de l'eau, et on en fait sortir le plus de ma-

tière que l'on peut à l'aide de la spatule, puis on le plonge lui-même dans l'eau. La substance vitreuse, subitement refroidie, se divise en petits fragmens et devient facilement attaquable par les acides. On la fait bouillir avec de l'acide nitrique pur, et on l'écrase dc temps en temps avec un pilon d'agate ou de porcelaine : la silice reste pure dans un état visqueux. On précipite l'oxide de plomb par l'acide sulfurique, et l'on s'assure que la liqueur n'en retient plus au moyen de l'hydrogène sulfuré. On fait bouillir ensuite avec du carbonate d'ammoniaque, et on analyse le 'précipité par les moyens ordinaires; enfin on évapore la liqueur à siccité; on calcine les sels dans un creuset de platine, on

recueille le résidu, et on le pèse.

EXTRAITS DE JOURNAUX':

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Ce résidu contient l'alcali à l'état de sulfate, quelquefois un peu acide, et presque toujears du sulfate de magnésie. Il y a plusieurs moyens d'en faire l'analyse : je vais indiquer succinctement les trois principaux. 1°. On précipite l'acide sulfurique, par Pacé. tate de baryte, le poids da précipite donne la proportion de l'acide sulfurique ; on précipite ensuite l'excès de baryte par le carbonate ou. par l'oxalate d'ammoniaque ; on évapore à siccité et on calcine les sels : le résidu est un mélange de sous-carbonate alcalin et de magnésie caustique; on le pèse : on le laisse exposé à l'air, il tombe bientôt en déliquescence, s'il contient de la potasse ; on le traite par l'eau , lamagnésie reste ; on la pèse et on a, par différence, le poids du carbonate alcalin ; on examine ensuite si ce carbonate est à base de potasse, de soude ou de lithion. Lorsque les sulfates obtenus sont bien neutres, il suffit de déterminer très-exactement la proportion de l'acide sulfurique et de la magnésie pour connaître la nature de l'alcali ; les autres déterminations ne servent que de moyens de vérification. 20. On précipite en même temps l'acide sulfurique et la magnésie par l'eau de baryte ,puis

l'excès de baryte par le carbonate d'am moniaque, on évapore et on calcine : on a le sous-carbonate alcalin pur. Ou sépare ensuite la magnésie du sulfate de baryte au moyen d'un acide.

30. On précipite la magnésie par l'eau de chaux, la chaux par le carbonate ou par l'oxalate d'ammoniaque ; on évapore, on calcine on a alors la magnésie immédiatement, et cali à l'état de sulfate. G