Annales des Mines (1821, série 1, volume 6) [Image 180]

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SUR LA FABRICATION

feuilles d'une languette ; cependant la machine rie ne manquait pas de force ; le travail s'exé-

cutait comme à Carmrthen, si ce n'est que le lamineur ouvrait lui-même les feuilles doublées avant le second doublag&, tandis qu'à Carmrthen , c'est un ouvrier dit le doubleur qui fait ce travail.. Peu avant l'arrivée des deux ingénieurs, l'un des cylindres pour le laminage des feuilles s'était cassé en travers ; le propriétaire de l'établissement leur a dit qu'ordinairement cet accident

provient de ce que les ouvriers n'ont pas soin de réchauffer assez lentemement les cylindres refroidis. Malgré que la fabrication fût plus faible qu'a Carmeerthen, on avait ici cinq fours à dé-

'caper, dont la construction ne différait de celle des fours de ce dernier établissement, qu'en ce que la sole n'était pas inclinée vers l'autel, mais simplement horizontale. En place d'acide sulfu-

que , on faisait le premier décapage avec de l'acide nitrique, et cela purement par motif d'économie (1). Après le décapage au four, lequel se faisait comme à Carmrthen , on employait également de l'acide sulfurique; les feuilles y restaient pendant une heure. L'étamage se faisait dans trois pots à étamer et dans trois pots à

laver, et le travail ne différait dans les deux

manufactures, qu'en ce que les feuilles étaient (1) M. Karsten pense , et je crois avec raison, que cette assertion est fondée sur un renseignement inexact, et que dans

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les deux manufactures on n'emploie avant le décapage au four ni acide sulfurique ni acide nitiique, mais simplement dg l'acide muriatique.

DU FER-BLANC.

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d'abord réchauffées ici dans un pot de graisse. La bonté des fers-blancs ne le cédait en rien à celle des précéclens. Parmi les échantillons que l'on avait communiqués aux deux ingénieurs, l'un se distinguait. par la grande ténuité de la feuille.

110. Manzfacture de fer- hlane du 111astcprough.

Cette manufacture, sise près de Rotherham appartient à MM.. Walker et compagnie, et diffère des précédentes par les points qui suivent. Une roue à chute inférieure, haute de 12 pie-e, large en oeuvre de io pieds, et de 18 pouces de profondeur des couronnes, donnait directement le mouvement aux laminoirs sans le concours d'engrenages; aussi les cylindres n'avaient-ils ni la vitesse ni la force des autres laminoirs. Les cylindres étaient bien aussi en fer dur ; mais la dureté n'était pas assez forte, et ils recevaient des

impressions à leur surface. Pour cette cause, un ouvrier était occupé à détacher l'oxide de fer des feuilles avant de les passer au laminage ;

le lamineur lui-même aidait à ce travail, et ne pouvait s'occuper à serrer plus ou moins les vis

de l'ordon. La tôle fabriquée n'était point si belle que dans les autres usines., Dans l'étamerie , deux pots à étamer et deux autres à laver étaient en activité : au lieu de graisse, on employait ici une huile, c'était probablement de l'huile de poisson ou du goudron ; pour enlever le rebord d'étain, on se bornait à poser, au sortir du pot à laver, les :feuilles sur un de leurs