Annales des Mines (1820, série 1, volume 5) [Image 285]

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EXPOSITION

avec quatre hommes, par des chevaux, à de grandes distances. Le jury a encore décidé qu'il serait aussi fait ar"lia"s. mention honorable de M. Godin, de Paris, pour ses deux modèles de leviers hydrauliques perLéviers hy-

lectionnés; et de M. Quettier fils, de Corbeil Tuyaux en qui a exposé des tuyaux en toile de chanvre,

sans coutures,pour le service des pompes à incendie. Ces tuyaux ont l'avantage d'être plus légers, plus flexibles et plus économiques que les tuyaux en cuir, et n'ont pas l'inconvénient de ceux-ci, dont la couture est sujette à manquer quelque, fois pendant le service.

Horlogerie. La branche d'industrie qui est désignée sous Hci brIogerie le nom d'horlogerie de fabrique , fournit des 'que. ébauches de mouvemens pour montres et pendules, où simplement des matériaux préparés pour le service des horlogers, comme ressorts, fils d'acier pour pignons, etc.; elle produit aussi

des ouvrages finis, mais dans le genre commun, et les verse dans le commerce par assortimens plus ou moins nombreux. Les fabriques d'horlogerie qui ont envoyé leurs produits à l'exposition, sont situées dans les départemeris 'du Doubs, du Haut-Rhin et de la Seine-Inférieure. La plus étendue de toutes est celle de MM. Jappy, , à Beaucourt , département du Haut. - Rhin. Elle fut fondée , il y a environ quarante ans, par le père des propriétaires actuels. On y fabrique des ébauches de Mouvemens de montres par machines, avec une telle. économie de main d'oeuvre, que les mouvemens bruts, qui coùtaient autrefois 6 à 7 ft'. pièce,

DE 1819.

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sont livrés aujourd'hui au commerce à des prix qui varient depuis 1 fr. 4o centimes jusqu'à 2 fr. : c'est une réduction de plus de 71 pour ioo sur les prix qui résultaient des anciens procédés. Cette intéressante manufacture fut détruite de fond en comble, le tee juillet 1815 , par un incendie qu'y allumèrent les troupes étrangères; mais elle a été relevée de ses ruines. Dans sort état actuel, elle emploie de neuf cents à mille ouvriers, qui fabriquent par mois quatorze cents à seize cents douzaines d'ébauches de montres. La dixième partie seulement de ces produits est employée en France; le surplus est vendu à tranger. Le département du Doubs possède un autre établissement où l'on fabrique par mécanique des ébauches de mou-vemens de montres. Il a été formé à Seloncourt, près Montbelliard, par M IVE. Beurnier frères (1).

En 1793, une colonie d'horlogers suisses,.attirée par les encouragemens du Gouvernement, s'établit à Besançon et y fonda une fabrique de montres, qui compte actu ellement à-peu-prèshuit cents ouvriers des deux sexes. Cette population industrielle, subsistant encore après un laps de vingt-six ans, prouve que cette fabrication a pris ranne , et qu'elle est définitivement établie. Les horlogers n'y sont pas réunis en un corps unique de fabrique; les ouvriers de divers genres travaillent , dans leurs habitations partictilières pour des établisseurs ou pour des compt oirse qui reçoivent les produits'et les versent dans le coin (1) Voyez, le rapport de M. Héron de Yillefosse, vase .%

(le cc volume*