Annales des Mines (1820, série 1, volume 5) [Image 221]

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EXPOSITJON

d'or); Berard , Bobée, Payén et Pluvinet ( médailles d'argent ); Delpech , Jacob-, Desmoulins

( médailles de bronze ) ; Rouquès , HuatblotConté (mentions honorables). Soude.

Les procédés pour se procurer la soude par la décomposition du. selmarin , sont dus à feu M. Leblanc : c'est lui qui a fait les -premières tentatives eu grand ; mais il n'avait pas donné au -fourneau à réverbère la forme la plus convenable ; il n'obtenait que des résultats incomplets, et ne put parvenir à faire de ces procédés la base d'une industrie avantageuse. M. d'Arcet ayant remarqué que l'imperfection des résultats tenait à la forme des fourneaux, la modifia avec

le plus grand succès: Depuis cette époque, la fabrication de la soude artificielle ( c'est ainsi qu'on appelle la soude qu'on se procure par la décomposition du sel marin ) est devenue une industrie courante. La sonde artificielle a été long-temps repoussée par des préjugés; l'expérience les a presque entièrement dissipés. A l'exposition de i8o6 , on remarqua que les glaces de Saint-Gobin , les plus belles que l'on connaisse en Europe, étaient fabriquées avec des soudes préparées en France et extraites du sel marin : depuis lors, la fabrication de la soude

s'est agrandie. L'art de fabriquer cette substance est poussé à un tel degré de perfection, qu'on la verse dans le commerce, préparée aux degrés convenables pour les besoins de chaque art. Avant l'établissement de cette nouvelle inl'étranger fournissait la presque totalité des soudes nécessaires 'à nos arts; elles y étaient dustrie' importées sous les noms de soude d'Alicante,

DE 1819;

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de cendres de Sicile, ou de natron d 'Egypte. Aujourd'hui la France n'en reçoit plus qu'une petite quantité.

Dans le rapport de M. Héron de Villefosse (1), Sulfate de on trouve des détails intéressans sur le sulfate fer' al"'

de fer et sur l'alun. Nous nous bornerons à ajouter, à l'égard de ce dernier produit, que

ce n'est point d'après une simple indication de la théorie que l'on affirme que les aluns, puri-

fiés par une cristallisation soignée, peuvent cornpiétement remplacer l'alun de Rome. M. Roard ai Prouvé, par des expériences nombreuses et faites avec l'exactitude qui distingue les recherches de Ce chimiste, que les aluns français.; bien préparés, étaient aussi avantageux que l'alun de Rome pour les nuances phis délicates sur soie. M. le comte de le BoulaieMarillac vient ae confirmer ces résultats par des épreuves qu'il a fait faire, sous -ses yeux, aux Gobelins. Des écheyeaux dé sciie Ont été teints comparativement , avec la cciehénille, la gaude et le bois jaune, en employant pour les uns l'alun de Rome., et .pour les autres l'alun purifié de MM.. Chaptal et d'A?-cet, sans qu'on

ait pu apercevoir quelque différace dans les

couleurs. La préparation de l'acide acétique par la car- Acide acei. bon isation du bois;- est une indiistrie nouvel- t'II' 'émeut acquise. Il y avait en , avant 1806 , quel-

ques essais ; mais les procédés n'ont- été fixés dans toutes leurs parties, et la fabrication établie avec succès en grand, que postérieurement (15' dinnates

des )Wines, I. Y, p. 8r et 82.