Annales des Mines (1820, série 1, volume 5) [Image 40]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

SUR LES PRODUITS ildTALLURGIQUES

DE L'INDUSTRIE FRANÇAISE.

Le Jury spécial du département de la Seine fait -remarquer, dans son Rapport sur les produits industriels de la capitale, que, par.une habile main-d'oeuvre, le kilo2ramme d'acier superflu , qui vaut 3 francs, est élevé, dans une parure d'acier poli, totalement terminée, jusqu'à une valeur mille fois plus grande (1). Une fabrique, depuis long-temps renommée, celle de M. Provent, à Paris, expose de semblables bijoux en acier, tels que poignées d'épée, boutons et parures (n°. 1214). La manufacture de 101. Frichot, autre fabricant recommandable de la capitale, présente des 'assortimens de marqueterie d'acier, faite au .découpoir, de brode-

Plusieurs autres fabricans distingués, dont les noms seront iappelés après, ont exposé de beaux ouvrages en acier poli,:tels que cuirasses, fourchettes, fermoirs de sac, parures: eu bijoux. On remarque aussi des dés,à coudre,ien oacier,

ries en acier poli, de fermoirs pour sacs et bourses, de chaînes, de glands, en un mot d'objets de la même matière, qui sont d'un fini précieux. , L'acier poli de Madame Ve. Schey (n°. 1633), soutient et accroît encore la réputation de feu son mari qui fut honorablement distingué par le Jury de 1806, comme ayant établi une manufacture de ce genre à Paris, et fournissant de

la bijouterie, ainsi que de la quincaillerie, en acier, d'une belle exécution et d'un très-beau poli. M. Cordier, de Paris, habile polisseur d'acier,

qui façonne et ploie à son gré la tôle d'acier fondu, est parvenu à tremper l'acier en feuilles minces, qui ne, gauchissent nullement, et cela par un procédé de son invention. (1) Voyez le Rapport du Jury d'admission du département

de la Seine, etc. ; par M. Héricart de Thury, ingenieur en, chef' des Mines, etc., page 56. (Paris, 1819.)

qui sorit;doublés solidement en orou n argent.,

par un procédé nouveau (n°. 92I): (Voyez ciaprès les décisions da Jury.) Dans la serrurerie, On reconnaît toujours le -mérite des actives fabriques qui existent à Escarbotin , dans le département de la Somme,'-ét qui furent distinguées par o le Jury de 1806, ainsi que nous l'avons, déjà rappelé; celles t.le M. Olive et de M. Rivery-Le-Joille se font sur-

tout remarquer par un assortiment nombreux de pièces de serrurerie,: très-variées eu: bien,

exécutées. De très-beaux ouvrages de ce genre sont ex,posés par les départemens de la Somme et de la Seine ( n'. non à 1 on5 et 1623). La dénomi-

nation d'objets :dei haute serrurerie indique ( n°. non5) les travaux de M. Georget , dont le public se plaît à remarquer l'atelier, dans la rue de Castiglione à Paris; on admire sur-tout un cafre de fer ciselé, dont l'exécution est parfaite.

Ce nom de haute serrurerie convient aussi à plusieurs des ouvrages de M. Huret , de Paris (n°. lori.); ils consistent en cadenas, enserrures à combinaisons et à garnitures mobiles, cache-entrées, en portefeuilles à secret, encaisses.

ferrées, et en étuis de mathématiques;

ces

étuis sont enrichis d'un ingénieux compas dont M. Huret est l'inventeur, et par le moyen duquel on peut tracer promptement des volutes Ou spirales, exactes et de toutes grandeurs.

Serrurerie en 1819.