Annales des Mines (1820, série 1, volume 5) [Image 36]

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SUR LEI PRODUITS IldTALIZROIQIItS

DE 12IINDUSTRIE FRANÇAISE..

Succès, par exemple : à Audincourt, départe ment du Doubs; à Villernoustauson , département de l'Aude; à Boutancourt, département des Ardennes ; à Pont Saint-Ours, tt, sur-tout à Imphy, département de la Nièvre. Ce bel établissement d'Imphy, qu'on peut appeler le Dilling de la France, a fourni' pour la .Marine et pour la Guerre, des tôles laminées qui avaient 5 pieds de long, 5 pieds de large, 4- de pouce d'épaisseur, et dont le poids était d'un quintal métrique. La fabrication des tôles noires, à Imphy, s'élève annuellement à i000 quintaux métriques.; outre cela, on y convertit en feuilles légères, et propres à l'étamage, environ i5o0 quintaux métriques de fer, par année, ce qui produit environ 4000 caisses de fer-blanc, de coupe française. Les tôles noires de MM. de Blumenstein 885), et celles de et Frère-Jean, de l'Isère ( (n°. 887), nous paM. Fougue, de la Nièvre d'être distinguées par le raissent aussi mériter produits du même genre Jury. Plusieurs autres d'être mentionnés honorablement sont dignes ainsi que nous le proposerons à la fin de ce rapport. C'est encore une nouvelle conquête de l'industrie française, que la fabrication dont nous venons d'entretenir le Jury. On estimait, il y a cinq ans, que la France ne fournissait pas le tiers de la quantité de tôle qui lui est nécessaire. En 1816, l'importation de la tôle et du fer platiné n'était plus, en France, .

que d'environ 5000 quintaux métriques; en 1817,

elle se réduisit à 868 quintaux métriques ; en 1818, on a reconnu que la fabrication française excédait 43co0 quintaux métriques dc tôle et

fer platiné.

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tout porte à croire que la France fabrique assede tôle pour sa consomAujourd'hui' mation, et ses produits en ce genre sont aussi

recommandables par leur bonne qualité que

par leur belle exécution. L'influence de la bonne fabrication de la tôle sur la bonne fabrication du fer-blanc est attestée par les produits de ce second genre d'industrie. Ces produits, exposés sous les nos. 855, 886 à 892 et 894, sont envoyés par les départemens de l'Oise, de la Nièvre, du Doubs, des Ardennes, de la Haute-Saône, de l'Aisne et des Vosges. Les nombreux échantillons defer-blanc, que réunit l'exposition de 1819, ont été soumis à des examens comparatifs, sous le rapport du brillant, et à des essais, difficiles à soutenir, sous le rapport de la ductilité. Pour constater cette seconde qualité, on a fabriqué, avec les fers-blancs qui avaient préalablement été reconnus les meilleurs, des calottes hémisphériques dites pièces embouties, et des gorges, en forme de pavillon de trompette. Dans tous ces essais, les produits de M. Mertian, de l'Oise (0°. 855), et ceux de MM. Boigues , Débladis et Guérin, à Imphy (Nièvre), ont le mieux résisté; car ils ont constamment reçu la forme désirée, sans se gercer, ni se fendre. Le fer-blanc de MM. Sagliot, Huet Compagnie, du Doubs, s'est aussi montré de très-bonne qualité; tous les autres produits, quoique en général reconnus bons et d'un brillant comparable à celui du fer-blanc d'Angleterre, se sont, pour ainsi dire eux-mêmes, avoués inférieurs aux précédens ; ils méritent cependant d'être mentionnés honorablement, comme provenans de fabriques déjà distinguées; E2

Fer-blanG en 1819.