Annales des Mines (1820, série 1, volume 5) [Image 32]

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DE L'INDUSTRIE FRANÇAISE.

En 1817, l'acier fondu, venant d'Angleterre,

se vendait, en ,France, 45o francs le quintal

métrique ; en 1I9, la Bérardière fournit le quintal métrique de son acier fondu pour 260 à 280 francs ( n°. 6°. ci-dessus); l'acier anglais est descendu à ce dernier prix. Tels sont les faits sur lesquels est fondée l'opinion que nous venons de soumettre au Jury. Avant de quitter cette matière, nous croyons utile de placer ici quelques réflexions qui peuvent achever de faire sentir l'importance de la fabrication des aciers français. Il y a quelques années, on estimait que la fabrication de l'acier, en France , ne s'élevait pas beaucoup au - dessus de 1183° quintaux métriques d'acier de forge brut, et de 2250 quin-

taux métriques d'acier de cémentation brut; c'était un total de 14o6o quintaux métriques d'acier, destiné aux martinets. (Voyez et comparez Annales des Mines de 1818, 4e livraison, pages 592 et 599.)

Aujourd'hui, d'après ce que nous venons de voir, deux fabriques, à elles seules, l'aciérie de Toulouse et celle de la Bérardière , fournissent presque le tiers du total énoncé; ainsi, nul doute que ce genre d'industrie n'ait pris un très-grand essor en France. D'un autre côté, d'après les faits constatés pour les années 1816 et 1817, l'importation de l'acier étranger s'élevait en France, 'par année commune, -

En acier forgé, battu, laminé, à. 6o3o quintaux métriques. En acier fondu, à. 5278

et l'exportation de ces deux matières était

presque nulle.