Annales des Mines (1820, série 1, volume 5) [Image 13]

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MIR LES PRODUITS IIATALLURGIQUEe

DE L'INDUSTRIE FRANÇAISE.

ateliers de p4lerie, à Villedien, départemeta

dans les départemens de l'Ourthe et de la Roër;

de la Manche ; à Saint-Flour et. à Aurillac, département du Cantal ; à Saumur, département de Maine et Loire; et dans un grand nombre d'autres établissemens plus ou moins considéLaiton ep

rables. La fabrication du laiton brut et la fabrication du fil de laiton jouissaient d'une grande activité à St oll berg (Roër). De ces deux genres d'industrie, le premier, en 1806, manquait totalement à l'ancien territoire de la France; le second com-

mençait à s'y établir, dans le département de l'Orne. Là, une seule fabrique, celle de M. Boucher, située à Chandey, près l'Aigle, quoique ne comptant alors que six années d'existence, versait déjà dans le commerce environ 800 quintaux métriques de fil de laiton, par année. Des toiles métalliques, d'une belle exécution, avaient été exposées en 1806, par MM. Perrin, de Paris, et Rosvvag, de Schelestadt : le Jury dis, tingua ces produits.. Divers autres ouvrages, en cuivre ou en laiton,. avaient été envoyés à l'exposition, tels que: clous pour le bordage des vaisseaux, par le département de la Loire Inférieure; boucles, robinets, cannettes et chaudrons, par le département de Maine et Loire ; grelots et sonnettes, par le département de la Loire. Enfin ,la fabrication du sulfate de cuivre, ou vitriol bleu en beaux cristaux, était en activité clans les départemens de

des Bouches-du-Rhône et de la

Seine ; celle de l'acétate, dit verdet, dans les déMontenotte' partemens de Vaucluse et de l'Hérault. Zinc p1806.. _

En 1806, le zinc, à l'état de calamine ou

d'oxide, était l'objet d'une grande exploitation

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niais, jusqu'à cette époque, on s'était borné à

employer la calamine pour la fabrication du lai-

ton. Ce fut pendant que ces contrées appartenaient à la France, que des Français entreprirent avec succès, dans la ville de Liége, de réduire la calamine, pour en obtenir le zinc pur; et dans les ateliers des environs de Givet, de traiter le zinc au martinet et à la filière, pour obtenir des

feuilles et des fils de ce métal, jadis regardé comme imparfait.

Jusqu'alors, on n'avait encore essayé, dans l'ancienne France, d'obtenir le zinc, d'aucune autre substance que dé la calamine ; quoique l'on y connût quelques gîtes de ce minerai, ne les exploitait pas; il en était de même des gîtes

connus de blende ou zinc sulfuré. Ainsi, la

France obtenait le zinc entièrement de pays qui lui sont devenus étrangers. Nous verrons plus tard quel changement s'est opéré, ou du moins est préparé à cet égard. En 1806, la France ne possédait aucune mine d'étain; pendant long-temps on avait regardé le

Étain en 18c..,6.-

sol français comme dépourvu de ce métal, si pré-

- cieux dans plusieurs arts (1). Ce fut vers cette époque qu'on recueillit, dans le département de la Haute Vienne, et plus tard, dans le département de la Loire-lnferieure, des indices de minerai d'étain, sur lesquels nous reviendrons. L'exploitation de l'antimoine était, au contraire, depuis plusieurs siècles, un moyen. de (i) Voyez dans le Journal des Mines, n°. I, page 75; Lmv, page 342; n°. ÇXCVIII, page

n°. III, page 94;

Antimoine en /806.