Annales des Mines (1818, série 1, volume 3) [Image 114]

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SUR L'LTTRICIT)i DES MINÉRAUX;

rouge, qui a lieu par réflexion et par réfraction à-la-fois, et enfin lorsque le poli est altéré à un certain point, le rouge se montre seul. La variation dont je viens de parler esttrès-sensible dans le fer oligiste. Le brillant métall:que a ordinairement une teinte de bleu. Or, le rouge étant la couleur complémentaire du bleu, l'effet dont il s'agit est du genre de ceux que produisent différens corps susceptibles de réfléchir et de réfracter deux 'couleurs qui sont complémentaires l'une de l'autre. C'est l'analogue de _ce qu'on observe dans le phénomène des anneaux colorés. L'arsenic sulfuré est dans un cas particulier. Sa variété rouge, telle qu'on la trouve dans la nature, est ordinairement dépourvue de l'éclat métallique; mais on peut faire naître cet éclat

'EXTRAIT D'UN MÉMOIRE Sur l'emploi de la BLENDE dans la ,fa blication du laiton, adressé, le 51 janvier 1818, à ,211. BECQUET., conseiller d'état, directeurs général des ponts et chaussées et des mines, PAR M. B OU GLIER fils, manufactnrier à l'Aigle, et membre du conseil général des fabriqués et manufactures de France.

LÀ France, depuis long-temps >tributaire de l'étranger pour le laiton, n'était point parvenue jusqu'ici à naturaliser cette branche d'industrie importante, soit que le Gouvernement eût négligé de faire faire des recherches pour découvrir sur son sol les élémens nécessaires à cette fabrication, soit qu'elles aient été infructueuses, soit enfin que la possession de la Belgique et des provinces en deçà du Rhin pendant plus de vingt ans, dont le 'produit des fabriques de laiton excédait nos besoins) l'ait detourné de ce projet, dans la pensée que ces conquêtes ne nous échapperaient plus;il était réservé à des événemens extraordinaires de déterminer l'époque, où notre patrie, réduite à ses anciennes limites, et dès-lors 'privée d'une infinité de produits industriels, devait faire de grands efforts pour les conquérir et les acclimater. En i 800, il n'existait dans l'ancienne France (i)

en limant la surface. A l'égard de la variété

jaune, dont l'identité avec la précédente me paraît bien démontrée (1), l'éclat de sa cassure se

rapproche du métallique (2), et d'ailleurs sa différence avec l'autre n'étant qu'accidentelle, l'exception qui en résulterait ne dérogerait pas, au caractère principal que présente la variété. rouge. J'ai supposé que la couleur proprement dite, vue par transparence dans le titane anatase, était le bleu; c'est en effet d'après cette couleur que

les anciens minéralogistes ont appelé schod bleu (3) la substance dont il s'agit. (t) Voyez les Mémoires du Muséum d'Histoire naturelle,

tome XVI, pag. 19 et suiv.

(1) La fabrique de Fromelennes, près Givet,. existe depuis seize ans.; celle d'Antbée, près Dinant,

(2.) JAMESON, System of Mrineralogr, tome III, pag. 534..

dép'arternent Sambre et Meuse, ne date. encore que de dix ans. (R.)

(3) Da eIsnE, Cristallogr., tome II, pag. 496.

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