Annales des Mines (1818, série 1, volume 3) [Image 61]

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ET SUR LE LITHION:

SUR LE dTALITE

effet, par la suite des manipulations que ce la

mode exige, une matière alcaline, mais dont quantité , qui ne s'élevait pas à 2 grains, ne me la nature ; cepenpermit point de reconnaître avoir plus de rapdant, comme elle me parut port avec la potasse qu'avec tout autre, j'écrivis à M. Gillet de Laumont , que je croyais que le -pétante contenait de la potasse. Quelques jours après, M. Gillet de Laumont en reçut de M. Suedenstierna, son correspondant avait trouvé Suède, la nouvelle que M. Arfvedson un alcali nouveau auquel M. Berzélius avait donné le nom de litIzion. a Sans donner le procédé que M. Arfvedson Sueextraire cet alcali, M. mis en pratique pour denstier na rapporte quelques-unes des propriétés de qui caractérisent le lithion et le distinguent la soude et de la potasse. a. En ce que le sel formé par la combinaison à disavec l'acide carbonique est très-difficile soudre dans l'eau. h. Par sa disposition à attaquer le platine, étant rougi dans un creuset de ce métal. Par la grande .fusibilité des sels qu'il forme avec les acides sulfurique et muriatique; k premier coule comme une hu le avant d'être chauffé d'incandescence , et le à nu premier degrél'atmosphèrè avec avidité. second attire l'eau de Par . sa grande capacité pour saturer les acides surpassant en cela de beaucoup celle de la potasse et de la soude, rerne celle dela magnésie ,de rapproavec laquelle le lithion a beaucoup sa-quantité d'oxigène. chement par o. Parce qu'avec l'acide tartareux il forme

sel efflorescent, tandis qu'avec l'acide acétique le sel qui en résulte se prend en gelée ou en une .masse d'apparence gommeuse.

D'après cette nouvelle, M. Gilet nie remit Io nouveaux grammes de pétalite , en m'invitant à en extraire l'alcali et en constater les qualités annoncées par M. Arfvedson , ce que je fis avec empressement. En confirmant les observations de M. Arfvedson sur les caractères de l'alcali nouveau, j'y ajouté les suivans r o. Il a une saveurcaustique comme les autres alcalis fixes.

20. Il agit d'une manière très-forte sur les couleurs bleues végétales.

3°. Il forme, avec l'acide sulfurique, un sel qui cristallise en petits prismes d'un blanc éclatant, qui m'ont paru -carrés , qui a une saveur° salée et non amère, comme les sulfates de soude et de potasse, qui est plus soluble dans l'eau, et plus fusible au feu que le sulfate de potasse.

4°. 11 forme, avec l'acide nitrique., un sel

déliquescent d'une saveur très-piquante ce qui n'appartient pas au nitrate de potasse ni au nitrate de soude. 5'. Avec l'acide carbonique il donne un sel peu soluble, qui s'effleuri t à

on peut le

précipiter d'une solution sulfurique concentrée, au moyen d'une solution de carbonate de potasse aussi rapprochée. Cependant ce sous-carbonate est infiniment plus soluble que les carbonates terreux. J] paraît qu'il attire très-pronzptement l'acide carbonique de l'air ; car il suffit du temps nécessaire pour l'évaporation de sa dissolution, pour qu'il soit entié,rement carbonaté.