Annales des Mines (1818, série 1, volume 3) [Image 60]

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SUR LE dTALITE.

ET SUR LE LITIII0/1.

serrés et un peu écailleux (splitri g) comme celle de certains quarz. Cassé dans le sens de la dia-

'que très-peu connu quant aux circonstances géo-

gonale, il ne présente jamais un clivage net, mais irrégulier, et paraît au premier aspect ou. fibreux , ou plus ou moins tortillé. Les petits fragmens sont évidemment pris-

matiques , très - aplatis, à bords inégaux et souVent très-pointus. Il est assez dur, se rapprochant de la dureté du feldspath et du triphane , sans les rayer pourtant, ni en être rayé. Cependant il raye très-bien le verre et fait prodigieusement de feu au choc .du briquet ; il est assez facile à casser dans le sens des lames, plus difficile à casser transversalement, si l'on n'yencontre des fissures qui les plus purs , e forment , dans les échantillons droit avec les lames. un angle Réduit en poudre, il devient opaque et d'un blanc de lait; il est transparent sur les bords en petits fragmens, et demi-transparent en masses de la grosseur d'un pouce ou environ. Au jeu du chalumeau , et sans addition , il fond, comme le feldspath en un verre transparent, coloré en blanc laiteux , à raison des bulles d'air qu'il renferme. Avec du borax il fond aisément en un verre transparent et incolore. Quant au lieu où l'on prétend que le pétalite a été trouvé , je crois, jusqu'à nouvelles preuves, que la mine d'Uta est le seul. M. Brongniard; dans son Traite' élémentaire de Minéraloole rapporte qu'on en avait trouvé de même à S'ailla et à Tuingrufen , dans le Nya -Koppaberg. est probable que l'on s'est trompé sur quelques substances siliceuses mêlées de calcaire en petites masses.

Le gisement du pétalite à Ut ii n'est encore logiques. Il fait partie des filons de peu de largeur ( 3 à 4 pieds environ ), qui traversent les couches de mine de fer presque verticales et épaisses de 10 à 15 toises, qui sont en exploitation. La mine est actuellement à 90 toises en profondeur ; c'est à 20 toises environ du fond, que l'on dit avoir exploité le roc qui renferme le pétalite. Cette exploitation ayant été faite , non pont- trouver du minerai, mais pour assurer les parois de la mine, est purement accidentelle; on n'y reviendra peut-être jamais.

2V-ore sur une nouvelle espèce d'alcali minéral; par M. VAUQUELIN. IL y a un mois, M. Gillet de Laumont , notre

confrère, me remit Io grammes d'une pierre trouvée en Suède, et nommée pétalite , pour

que je la soumisse à l'analyse. J'en traitai d'abord 5 grammes par la potasse, et j'obtins par ce moyen 18 de silice et 13 d'alumine, plus une trace de chaux et d'oxide de fer; mais j'éprouvai un defîcit de 7 centièmes. Comme je n'avais rien perdu, je soupçonnai que le minéral pouvait contenir quelque acide, tels que l'acide fluorique ou phosphorique, qui se rencontrent assez souvent dans les pierres ; en conséquence j'en traitai 2 grammes des 5 qui me restaient, par la méthode de M. Berzelius, mais je n.'aperçus aucun vestige d'acide. Il ne me restait plus qu'à y rechercher la présence des alcalis : j'examinai alors le pétalite par

le moyen du nitrate de baryte, et j'obtins en