Annales des Mines (1913, série 11, volume 2, partie administrative) [Image 358]

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LOIS,

DÉCRETS ET ARRÊTÉS

avec les crochets à manches isolants prévus par le dernier paragraphe de l'article 13 du décret du 1" octobre 1913 ('); ces crochets ne doivent pas être humides. Se placer sur le tabouret de bois verni avec pieds terminés par des pièces de porcelaine ou de verre, tabouret prévu par le dernier paragraphe de l'article 13 du décret du 1er octobre 1913 p). Déplacement et dégagement de la victime. — S'il est plus facile de déplacer la victime que d'écarter les fils, le faire eu observant exactement les mômes précautions. Dans toutes ces opérations, éviter que le fil ne vienne toucher le visage ou d'autres parties nues du corps. B. — La victime est suspendue. Supprimer le courant, prévoir la chute du blessé, préparer sur le sol : matelas, bottes de paille, etc. Tension supérieure à 6.000 volts (entre conducteurs). Supprimer le courant. — Si l'on ne peut supprimer le courant, le sauvetage sera toujours très dangereux. Isoler le sauveteur à la fois du côté du courant et du côté de la terre; employer les crochets à manches isolants prévus par le dernier paragraphe de l'article 13 du décret du 1er octobre 1913 Se placer sur le tabouret de bois verni avec pieds terminés par des pièces de porcelaine ou de verre, tabouret prévu par le dernier paragraphe de l'article 13 du décret du 1er octobre 1913 (*). Dans tous les cas prévenir un médecin. Premiers soins à donner avant l'arrivée du médecin. Donner à la victime, dès qu'elle a été soustraite aux effets du courant, les soins ci-après indiqués, même dans le cas où elle présenterait les apparences de la mort. (i) A défaut de crochets, se servir de bâtons, de cannes ou d'outils à manches isolants, ces objets ne devant pas être humides. (3) A défaut de ce tabouret, construire un tabouret isolant de fortune en disposant sur le sol des planches sur lesquelles on.place des isolateurs ou, a défaut des objets solides très isolants (bouteilles vides, bols en faïence, etc.), le tout surmonté par de nouvelles planches aussi sèches que possible. (3) A défaut de ces crochets, se servir d'outils à manches très isolants, ou inunis de poignées en porcelaine ou en verre. (i) A défaut de ce tabouret, construire un tabouret isolant de fortuit en.disposant sur le sol des planches sur lesquelles on place des isolateurs on, à défaut, des objets solides très isolants (bouteilles vides, bols en faïence, etc.), le tout surmonté par de nouvelles planches aussi sèches que possible.

SDR

LES

MINES,

ETC.

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Transporter d'abord la victime dans un local aéré où on ne conservera qu'un très petit nombre d'aides : trois ou quatre, toutes les autres personnes étant écartées. Desserrer les vêtements et s'efforcer, le plus rapidement possible, de rétablir la respiration et la circulation. Pour rétablir la respiration, on peut avoir recours principalement aux deux moyens suivants : la traction rythmée de là langue et la respiration artificielle. Commencer toujours par la méthode de la traction de la langue, en appliquant en même temps, s'il est possible, la méthode de la respiration artificielle. Chercher concurremment à ramener la circulation en frictionnant la surface du corps, en flagellant le tronc avec les mains ou avec des serviettes mouillées, en jetant de temps en temps de l'eau froide sur la figure, en faisant respirer de l'ammoniaque ou du vinaigre. 1° Méthode de la traction rythmée de la langue. Ouvrir la bouche de la victime et, si les dents sont serrées, les écarter en forçant avec les doigts ou avec un corps résistant quelconque : morceau de bois, manche de couteau, dos de cuiller ou de fourchette, extrémité d'une canne, etc. Saisir solidement la partie antérieure de la langue entre le pouce et l'index de la main droite, nus ou revêtus d'un linge quelconque; d'un mouchoir de poche par exemple (pour empêcher le glissement),-et exercer sur elle de fortes tractions répétées, successives, cadencées ou rythmées, suivies de relâchement, en imitant les mouvements rythmés de la respiration elle-même au nombre d'au moins vingt par minute. Les tractions linguales doivent être pratiquées sans retard et avec persistance durant une demi-heure, une heure 'et plus, s'il le faut sans se décourager: 2° Méthode de la respiration artificielle. Coucher la victime sur le dos, les épaules légèrement soulevées, la bouche ouverte, la langue bien dégagée. Saisir les bras à la hauteur des coudes, les appuyer assez fortement sur les parois de la poitrine, puis les écarter et les porter au-dessus de la tête en décrivant un arc de cercle ; les ramener ensuite à leur position primitive en pressant sur les parois de la poitrine.