Annales des Mines (1911, série 10, volume 10, partie administrative) [Image 171]

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proportions convenables de bromure d'élhylène et cÇalcool Comme les poussières charbonneuses relativement grossières présentent encore quelque danger et que, d'autre part, ce sont les poussières stériles les plus ûnes qui ont l'action la plus efficace, on aura soin de s'assurer que la proportion de oO p. 100 est atteinte à toute époque, aussi bien pour la partie du prélèvement qui traverse un tamis à trous ronds de 2 millimètres de diamètre que pour celle qui passe à travers le tamis n° 200, à 4.900 mailles par centimètre carré. •7. — L'arrosage et la schistification sont d'autant plus facilement efficaces que les galeries et chantiers contiennent moins de poussièrescharbonneuses. L'application de ces deux méthodes ou, à leur défaut, l'humidité naturelle de la mine et la schistification naturelle produitepar l'effritement des terrains et le transport des terres, qui réalisent souvent les conditions posées aui paragraphes précédents, seront avantageusement complétées par toutes les mesures tendant à diminuer l'importance des dépôts de poussières charbonneuses. L'arrosage au chantier, en limitant le soulèvement des poussières au moment du tir des mines, de l'abatage et du pellelage du charbon, réduira lesdépôts des retours d'air; pour le roulage du charbon, on emploiera de préférence des berlines é!anches, tandis que des wagonnets à parois disjointes ou percées sont recommandables, en cas de matériel distinct, pour le transport des terres. En arrosant la surface des bennes de charbon au début du roulage dans les voies principales, et de nouveau, s'il est nécessaire, au momentd'encager dans les puits d'entrée d'air on ralentira la formation des dépôts dans les voies de roulage*! les voies d'entrée d'air. Le chaulage des galeries agira doublement en fixant et éliminant les poussières charbonneuses des parois et en schistifîant la sole. Enfin, si la formation des dépôt' poussiéreux est très abondante, leur enlèvement périodique alj recommandable. 8. — Les divers moyens qui viennent d'être indiqués à l'effd de rendre les gisements poussiéreux défavorables à la productioi des coups de poussières ne seront pas partout d'une application également aisée, et il pourra se trouver des galeries et travail

{*) Par exemple 86 p. tOO de bromure d'élhylène et 14 p. 100 d'al» à 90*.

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où les conditions requises seront difficilement atteintes; d'autre part, les essais ont monfré que la complète réalisation de ces conditions ne mettait pas une mine à L'abri d'une explosion généralisée au cas où la cause initiale, explosion de grisou ou détonation d'un dépôt d'explosifs, serait suffisamment violente. On doit donc, en sus des précautions déjà indiquées et, a fortiori, dans le cas où ces mesures de sécurité ne pourraient être fidèlement observées, envisager l'éventualité d'une explosion de poussières dans une partie de la mine et prendre les mesures les plus propres à en limiter l'extension. A cet effet, la mine sera divisée en un certain nombre de quartiers ou groupes de quartiers ne communiquantque par des galeries où des dispositions spéciales auront été prises en vue de l'arrêt d'une explosion, comme il va être indiqué ci-après. 9. — Gomme moyen d'arrêt, on pourra avoir recours à l'arrosage et à la schistification pratiqués, sur une zone de 100 mètres de longueur, selon les règles précédemment indiquées, mais à un taux plus élevé; le poids d'eau sera au moins égal à quatre fois le poids de poussières ; les matières stériles entreront pour 90 p. 100 dans le mélange. Ces zones arrosées ou schistiliées atteindront leur maximum d'efficacité dans les galeries où l'explosion ne peut se propager que lentement, à savoir dans les galeries tortueuses et à faible section. Ces procédés seraient moins recommandable à galerie rectiligne et de grande section où l'on devrait prévoir des zones de plus grande longueur. On e devra pas perdre de vue que l'arrosage et la schistification

ont efficaces qu'en les maintenant aux taux ci-dessus

udiqués. 10. — Une application très différente de l'arrosage et de la chistificalion, que l'on peut distinguer sous le nom d'arrétarrage, a donné des résultats très favorables dans les essais .de galerie de Liévin. Pour se placer dans des conditions compaables à celles de ces essais, on observera les règles suianles : 11. — 1° AIUIÈT-BARUAGE D'EAU.— Sur une longueur d'environ 0 mètres, on pose, sur des planches fixées transversalement ous le plafond de la galerie, un certain nombre de bacs renverses, dix au moins, contenant au total 120 litres d'eau par être carré de section de la galerie. Chaque bac, en forme de