Annales des Mines (1817, série 1, volume 2) [Image 213]

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eiducrkaIs PHYSIQiiES

DES MINÉRAUX;

lore du Brésil, appelée goutte d'eau par les

hi qui a observé le premier la propriété qu'ont les cristaux de ce minéral , lorsqu'on les regarde par réfraction, d'offrir successivement une couleur bleue et une couleur d'un jaune-brunâtre, suivant que le rayon visuel est dirigé parallèlement ou perpendiculairement à l'axe des mêmes cristaux (1). M. Cordier n'ayant pas été à portée de déterminer les dimensions du prisme hexaèdre régulier qu'il a reconnu pour être la formç primitive du dichroïte, j'ai profité, pour arriver à cette détermination, d'un cristal de cette espèce trouvé à Baudemnais en Bavière, qui faisait

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lapidaires portugais, celle de Sibérie, le rubis du Brésil ou la topaze la topaze jaune brûlée, du même pays et la topaze de Saxe. 2°. Le quarz. La première de ses sous-espèces, nommée quarz-hyalin , fournil le cristal de roche

et l'améthyste; la seconde, qui est le quarz,

agathe, donne la chrysoprase, et la troisième , ou le quarz-résinite, les différentes variétés d'opale.

3°. Le zircon, auquel appartient le jargon de Ceylan, et qui, selon l'opinion commune; comprend aussi plusieurs des pierres appelées hyacinthes. 40. Le corindon. C'est de toutes les espèces minérales la plus féconde en pierres précieuses. On en compte onze qui dérivent de la première

de ses sous- espèces ou du corindon-hyalin; savoir : le saphir blanc les pierres nommées rubis, saphir, saphir-indigo, girasol, topaze, é'ineraude , péridot, améthyste, aigue-marine, eu ajoutant à chacun de ces, noms l'épithète orientale, et enfin l'astérie.

5'. La cymophane , qui porte les noms de chrysobeiy, et de chlysolithe orientale, 6.. Le spinelle,. qui se sous-divise en rubis spinelle et rubis balais. 7°. L'émeraude à laquelle se rapportent

`l'émeraude

dite du Pérou, et le beryl ou

1' aig-ue-marine.

80. Le dichroïte (iolith de Werner) , auquel appartient le saphir d'eau des lapidaires. Nous

devons à M. Cordier (1) une description du minéral dont d s'agit ici, beaucoup-plus exacte que celle qu'en avait donnée M. Werner, et c'est

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partie de l'envoi précieux que j'ai reçu de M. Schultes , et dont j'ai parlé dans mon Mémoire sur la comparaison des .formes de la strontiane carbonatée et de l'arragonite (2). L'observation des facettes obliques, situées au contour de la base du prisme -dont ce cristal offrait la forme, m'a conduit au rapport d'environ ici à 9 entre le côté de cette base et la hauteur (3). A l'égard du saphir d'eau des la-

pidaires, le rapprochement que M. Cordier en avait déjà fait avec le dichroïte, d'après ses caractères physiques, se trouve confirmé par les positions des joints naturels que j'ai observés dans plusieurs fragmens de ce minéral, et (pi indiquent que sa forme primitive est aussi le prisme hexaèdre régulier. M. Cordier lui a reconnu la double réfraction qui avait échappé C'est cette double couleur qui a suggéré à M. Cordier le nom de dichruïte, qu'il a substitué à celui d'yolithe, .161einoires des Professeurs du Illusc'uni d'Histoire naturelle, tome III, page 287. Le rapport donné par la théorie est celui de 1/76 à VTi.

(i) Journal de Physique, tonie LXV.III;pae .'298 et