Annales des Mines (1817, série 1, volume 2) [Image 140]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

TERRAINS DE GYPSE ANCIEN. D

TERRAINS DE GYPSE ANCIEN.'

Halloy, , qui nia paru même porté à étendre lec limites du terrain de transition bien plus que je n'avais cru pouvoir le faire. C'est encore dans ces terrains de transition

que j'ai observé les gypses anciens, qui sont l'objet principal de ce mémoire. Mais avant de commencer leur description, et d'exposer les idées que j'ai prises de leur gisement, il est nécessaire que je rappelle ici brièvement les principaux caractères que j'avais assignés à ces terrains de transition. Ce résumé servira à faire mieux concevoir la position géologique des gypses, et en outre il me fournira l'occasion de faire connaître une dernière preuve caractéristique et décisive, qui range définitivement tous ces terrains parmi ceux de transition, preuve qui m'avait manqué jusqu'à présent. 1. Preuve nouvelle, relative au terrain de transition des Alpes. Malgré les témoignages d'approbation que mes idées avaient reçus de la part de plusieurs géologues célèbres, j'avais rencontré également. des minéralogistes très-instruits, qui , sans attaquer ouvertement mes conclusions, les regardaient comme encore douteuses. Ils se fondaient principalement sur l'absence totale des débris des corps organisés dans les couches calcaires, saccharoïdes et compactes, qui composent une partie considérable de ce terrain de transition. Pour bien apprécier la valeur de cette objection, je rappellerai ici, en peu de mots, le

261

raisonnement qui m'avait conduit à mes conclusions.

Je faisais voir que toutes les roches de la

tarentaise étaient subordonnées à deux principales, les calcaires, et les poudingues renfer-

mant de l'anthracite; que, par conséquent, il n'y avait dans cette contrée que deux :.terrains, le terrain calcaire et le terrain à anthracite. Ce dernier, renfermant-des poudingues, dont la structure arénacée était évidente, et en même

temps (dans le voisinage de l'anthracite) des empreintes végétales déterminées, était incon, steitsi toablement de la classe des terrains de tran-

Le terrain calcaire ne présentait pas des preuves aussi directes. J'y avais bien observé des poudingues calcaires, mais leur structure arénacée. n'était pas facile à constater ; dans un petit nombre, il est vrai, elle m'avait paru évidente,, et ils avaient été reconnus, comme poudingues, par beaucoup de minéralogistes auxquels je les avais montrés, mais les autres.étaient

regardés comme très-douteux : du reste je n'avais pu réussir à trouver, ni dans ce poudingue, ni dans aucune roche calcaire saccharoïde ou compacte de la même contrée, la moindre trace de corps organisés. Il est vrai que je pouvais réellement me passer de ce caractère décisif; (l'abord le calcaire avait beaucoup de :ressemblances minéralogiques et géologiques avec lés calcaires de transition, bien reconnus, observés dans d'autres contrées; ce qui pouvait déjà me faire au moins Conjecturer leur identité; mais, cequi était bien plus positif, j'avais Zi 'produire un grand nombre de pre4ves