Annales des Mines (1817, série 1, volume 2) [Image 132]

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SUR M. WERNER.

SUR M. WERNER:

méthodes qu'ont établies d'autres savans minéralogistes; mais, pour sentir qu'il n'y a pas lieu. à comparaison, il suffit de se rappeler que le but des auteurs n'était pas le même. M. Werner a voulu éclairer des praticiens; il a voulu faire prospérer ces mines et usines, qui sont l'unique ressource de tant de contrées embellies par elles; pour cela, M. Werner a fait descendre la science vers le métier; le métier a saisi avec reconnaissance la main secourable qui venait s'offrir à lui; si la science l'eût appelé .vers ses hauteurs, le métier aurait fui épouVanté.

à Frevberg seulement, mais dans toutes les

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Ce n'est pas seulement par ses écrits, que M. Werner a bien mérité de la patrie souterraine, en y rendant la science populaire; professeur aussi infatigable qu'habile, pendant un

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mines 'du monde, et le fruit de cette sorte d'apostolat qui fut exercé, au nom seul de Werner, par un si grand nombre de ses élèves les plus distingués, c'est qu'aujourd'hui ses principes et son langage sont devenus familiers aux mineurs

praticiens de presque tous les pays, depuis les mines des monts Altaï jusqu'à celles du Mexique.

Il fut aussi donné à plusieurs Français d'entendre M. Werner, dans l'école de Freyberg. MM. Brochant de Villiers, Daubuisson, de Bonnard, ingénieurs en chef des Mines, ont joui

de cet avantage, ainsi que l'auteur- de la présente Notice, et plusieurs autres de nos compatriotes. Nul de nous ne saurait se rappeler sans émotion l'empressement amical avec lequel

grand nombre d'années il a enseigné, dans l'école des mines de Freyberg, la connaissance des minéraux ( Oi;yetognosie), la connaissance des roches, et dë.'s gîtes des minerais (Géognosie), l'art de l'exploitation des mines et l'art des l'exploitation des usines à fer. A ses leçons accouraient de toutes parts des hommeS destinés à diriger

M. Werner accueillait les Français. Dans les

magne, soit dans les régions les plus lointaines,

mines et usines de la France, contribuer au

les plus célèbres établissemens, soit en Alle-

et l'auditoire du professeur de Freyberg semblait être un congrès de-mineurs de toutes les nations.

Bientôt Ses élèves, qui le chérissaient tous autant qu'ils l'admiraient, se répandirent dans les mines et usines de presque tous les pays, pleins d'ardeur pour leur prospérité, pleins de connaissances propres à l'assurer._ Par- tout ils constatèrent, par des succès, l'utilité de la doctrine de Werner; son école fut alors non plus

voyages qu'il a faits à Paris, nos savans les plus illustres ont apprécié par eux-mêmes toutes les qualités aimables que cet homme célèbre réunissait à la profondeur et à la variété des connaissances. Puisse l'hommage que nous rendons à sa mé-

moire, dans un recueil consacré à l'utilité des succès des efforts que le Corps royal des ingénieurs des Mines a déjà faits, et de ceux qu'il se propose de faire encore, pour que les ateliers français participent au bienfait de l'instruction

pratique, dont un si grand nombre d'ate-

liers étrangers sont redevables aux leçons de M. Werner !