Annales des Mines (1817, série 1, volume 2) [Image 131]

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SUR M. WERNER.

SUR M. WERNER.

qui par-là s'est acquis des droits incontestables à la reconnaissance de tous les pays où il exiSte des mines et des usines..

vaut et l'ouvrier. Ce fut dans l'école des mines de Freyberg, fondée par'le souverain de la Saxe

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Né, Vers le milieu du siècle dernier, dans l'enceinte d'une usine à fer dont son père était propriétaire, aux environs de Werhau en Lusace, M. Wernersentit , presque dès son enfance, que

les mineurs avaient besoin d'un guide capable de les entraîner hors des sentiers obscurs de la routine, de leur faire distinguer avec promptitude et sûreté les substances minérales, de les éclairer dans leurs recherches et dans tous leurs

travaux, de réunir, de comparer et de classer les faits observés dans Id sein de la terre; enfin, de former, au profit des mines de tous les pays, un trésor commun de connaissances acquises. Il résolut d'être ce guide, et bientôt il le fut. Devenu officier des mines à Fryeberg , il dirigea

constamment ses études vers cette association qu'il s'était proposé d'opérer entre les sciences nombreuses dont l'art des mines emprunte le secours et la pratique de cet art. L'identité de structure qu'on a depuis observée-en un si grand nombre de contrées, dans les roches et les masses minérales qui constituent l'enveloppe extérieure

de notre globe, M. Werner la devina, en quelque sorte, d'après l'observation des, montagnes et des mines de la Saxe. Dès-lors, les mines du monde entier se présentèrent à sa pensée comme

une Patrie souterraine où devaient régner les mêmes principes généraux, où le même langage technique , quelle que fût d'ailleurs la différence des idiomes, devait faciliter d'utiles communications, non-seulement entre les mineurs de tous

les pays, Mais encore et sur-tout, entre le sa-

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vers l'année 1766, que M. Werner s'occupa sans relâche de poser çes principes et de fixer

ce ingae Ily parvint de la manière la plus

heuretiSc, en attachant'un sens précis et facile à saisir' aux expressiOnS ernployées 'par lui pour Peindre les choses, enadôptarit presque. toulours les M'Ois- delangage >Usuel, et souvent même en ne dédaignant pas les dénonniniitions consaCréesiar l'usage dail'ilTs ateliers. c Pour Opérer dans Partdes mines cette importante révolution, qui pendant long-temps a fait regarder Freyberg cOtriniela métropole de la patrie Sonterraine , M. Werner a publié deux ouvrages, dont chacun ne consiste qu'en un petit volume in-12. Le premier traite de la connaiSsanee des minéranx d'après leurs signes extérieurs; le second, de la disposition des gîtes des minerais dans le sein de la terre.

Ces Ouvrages , écrits en allemand, sont traduits dans presque toutes les langues, et particulièrement en français. Les principes du premier sont développés, avec leur application, dans le Traité de.Miizéra/ogie que M. Brochant, ingénieur en chef des mines de France, a publié d'après l'école de Werner; le second a été l'objet d'une analyse raisonnée, que M. Coquebert de Montbret a inséfée dans le Journal des Mines (no. 18),

et d'une traduction complète qui est due aux. soins de M. l'ingénieur en chef Daubuisson. Ce

qui caractérise les méthodes dont M. Werner a posé les bases dans ces deux ouvrages, c'est qu'elles sont à la portée de tous les mineurs. 'Ou a souvent essayé de les comparer avec les.

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