Annales des Mines (1817, série 1, volume 2) [Image 108]

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NOTE SUR LA TOLFA.

NOTE SUR LA TOLFA,

La roche de l'Alztmiera est donc une roche aluminïère, qui ne peut être confondue oryctognostiquement avec aucune autre, et qui se distingue essentiellement de toutes les roches connues par le plus ou moins de pierre d'alun qu'elle renferme, par son tissu celluleux, et

trait l'alun, est essentiellement distincte de la roche aluminifère (alaunfels) (1). Voici quels sont ses caractères oryctognostiques On la trouve en masse, ou cristallisée, soit en cubes, soit plus rarement en octaèdres; ces cristaux forment de petites druses qui tapissent les fentes de la roche d'alun. Ses couleurs sont le blanc de neige , le blanc

même par divers aspects extérieurs. Géologiquement, elle paraît participer beaucoup des basaltes; ici, elle recouvre un terrain calcaire, mais elle n'est pas parallèle à ses couches.

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jaundtre ou brundtre, ou le rouge de chair;

elles se réunissent souvent sur le même échantillon en dessins bigarrés. La cassure est terreuse, rarement compacte; les flyzgmens sont indéterminés, à bords émoussés. Sa dureté varie; _il y a des échantillons demi-

La roche d'alun n'est pas stratifiée;. on y

trouve des pyrites compactes ou cristallisées, et des efflorescences de manganèze oxidé; il

paraît aussi que les parties de couleur .rose

qu'où aperçoit dans les parties de la roche, proviennent du manganèze. La position de la roche aluminifère entre le basalte, qui est ici regardé généralement comme

durs, d'autres tendres, d'autres friables: point

aigre; fortement tachante; médiocrement

pesante. La pierre d'alun se trouve en filons qui se dirigent de l'est à l'ouest, et qui ordinairement

volcanique, a conduit l'opinion qu'elle était

aussi un produit du feu. Cette roche n'a pour-. tant presque aucun caractère d'origine. ignée; elle renferme des pyrites parfaitement intactes et de la pierre d'alun, qui certainement aurait été altérée par le feu. L'origine de cette roche est un problème géologique des plus difficiles,

sont presque verticaux (environ 750). Ces filons sont peu puissans; le plus épais a environ deux

toises. Ce qui m'a paru le plus remarquable, est l'existence de filons d'argile ( topferthon) rouge et d'un gris cendré, qui accompagnent constamment la pierre d'alun. C'est un fait bien

et qui restera encore long - temps sans être 'éclairci. Mais il me paraît hors de doute que 'la roche aluminifère n'est pas le résultat de la

constaté, que là, où les filons de cette argile

manquent, la pierre d'alun manque également. Quelquefois cette argile forme les salbandes de la pierre d'alun; et toujours les filons d'ar-

'décomposition d'un basalte ou d'une roche porphyrique; car ces roches perdent leur

hésion par l'action des acides et de l'air, et .deviennent terreuses : la roche aluminilère, au contraire, est caractérisée par sa dureté, sa transparence et sa nature siliceuse. La pierre d'alun (alaunstein), dont on ex-

(i) Je me propose, dans une autre occasion, de faire quelques

analyses chimiques de la pierre d'alun et de la roche aluminifere, pour connaître plus particulièrement la cause de

leur différence oryctognostique,

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