Annales des Mines (1901, série 9, volume 10, partie administrative) [Image 222]

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STATISTIQUE DE L'INDUSTRIE MINÉRALE

ET DES APPAREILS A VAPEUR.

divers; 2° sur les chemins de fer et tramways ; 3° sur les bateaux de la marine marchande, soit maritime, soit fluviale. On a compté, en 1900, dans la première de ces divisions, 89.472 chaudières et 27.232 récipients, qui se trouvaient répartis dans 57.306 établissements; dans la seconde, 12.055 locomotives et 3.347 chaudières accessoires; dans la troisième, 2.835 chaudières affectées à la propulsion des bateaux et 1.368 chaudières auxiliaires, sans parler de quelques centaines de récipients de vapeur. Le total général comprend 109.077 chaudières el 28.169 récipients. On constate, par rapport à l'année 1899, une augmentation de 2.912 chaudières, dont 309 locomotives et de 426 récipients en activité. . " La puissance des machines correspondantes est représentée par le nombre considérable de 8.608.830 chevaux-vapeur, dont 5.743.568, c'est-à-dire les deux tiers, pour les seules locomotives. L'excédent, d'une année à l'autre, est de 254.543 chevauxvapeur pour les locomotives, de 25.671 pour les appareils propulseurs des bateaux et de 250.416 pour les autres machines de toute sorte appartenant à l'une ou l'autre des trois divisions envisagées. Dans ce dernier nombre figurent pour la première fois, d'après un relevé spécial, 64.090 chevaux fournispar des machines fixes affectées à la traction électrique, et 9.170 chevaux, dans les mêmes conditions, pour la traction à l'air comprimé. Le développement de nos appareils à vapeur se poursuit, chaque année, avec une remarquable régularité. Les nombres des chaudières qui ont été soumises aux épreuves réglementaires ont été les suivants : Par les services locaux des Mines Par les services de Contrôle des chemins de fer. Parles Commissions de surveillance des bateaux. Ensemble

16.000 2.016 3^273 21.289

Le nombre des chaudières éprouvées en 1899 était de 20.631. On a éprouvé, en outre, en 1900, conformément aux règlements, 4.625 récipients de vapeur, sans compter 1.819 pièces détachées. En ajoutant ces nombres aux précédents, on obtient un total général de 27.733 épreuves, qui est supérieur de 756 unités à celui de l'année 1899.

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— La statistique détaillée des accidents, qui est établie parles soins de la Commission centrale des machines à vapeur, indique 15 morts et 31 blessés ayant subi plus de vingt jours d'incapacité de travail pour 1900, au lieu de 25 morts et 20 blessés pour l'année antérieure. Le nombre des accidents, dont plusieurs n'ont occasionné que des dégâts matériels, n'a pas dépassé 31, au lieu de 50. "Sur ce total, 14 (exactement comme en 1899) ont affecté des chaudières à tubes d'eau, en faisant 19 victimes, dont 7 n'ont pas survécu à leurs blessures ; 2 décès ont été occasionnés par des récipients de vapeur. Les causes de ces accidents ont consisté, pour 14 d'entre eux, dans les conditions défectueuses de leur entretien, notamment dans la fatigue de différentes pièces, et, pour 13, dans un mauvais emploi des appareils, tel que la surchauffe ou l'excès de pression. Le nombre annuel des victimes divisé par le nombre correspondant des appareils en activité fournit un rapport caractéristique, qui varie, on le conçoit aisément, d'une année à l'autre. Ces variations s'atténuent lorsqu'on prend des moyennes par périodes de cinq années, et les chiffres qu'on obtient alors démontrent que les risques de mort, ainsi définis, ont diminué de plus de moitié depuis vingt ans. En terminant le présent rapport, la Commission croit devoir mentionner spécialement la collection de diagrammes qui est placée à la fin du volume. Les planches qui les contiennent sont au nombre de 22. Ces diagrammes font ressortir, avec chiffres à l'appui, le développement de nos mines, de nos usines métallurgiques et de nos appareils à vapeur, en remontant dans le passé aussi loin que le permettent les documents statistiques. Les principaux points de départ sont l'année 1811 pour l'exploitation et la consommation de la houille, l'année 1819 pour la production des usines à fer, l'année 1826 pour celle des aciéries, l'année 1833 pour les accidents dans les houillères, enfin l'année 1839 pour les appareils à vapeur. Les divers tableaux de cette collection, qui ont été établis suivant une méthode uniforme, de façon à offrir une très grande netteté et à se prêter aux comparaisons, présentent aux yeux, d'une façon saisissante, l'image des fluctuations qu'ont subies les principaux éléments des statistiques au cours des années. Ils figurent, en quelque sorte, pour la France, un abrégé de l'histoire