Annales des Mines (1901, série 9, volume 10, partie administrative) [Image 221]

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STATISTIQUE I)E L'INDUSTRIE MINÉRALE

ET DES APPAREILS A VAPEUR.

De même pour les fers : au lieu de réaliser un excédent de 53.000 tonnes sur les sorties, comme en 1899, nous avons à constater un excédent sur les entrées montant à 42.000 tonnes. En particulier, nos exportations se sont réduites de 14.500 tonnes environ pour les fers en barres, de 11.000 tonnes pour les fers d'angle et à T, en tout de 20.000 tonnes. En ce qui concerne les aciers, les importations ont donné un total de 27.000 tonnes; les exportations, de 44.000. Comme on voit, nous profitons encore d'un excédent en faveur des sorties. Mais cet excédent, qui était de 38.000 tonnes en 1899, s'est abaissé à 17.000. Nous avons surtout exporté moins d'aciers en barres et moins de rails, et nous avons tiré de l'étranger une plus grande quantité de ces mêmes produits, sans compter des essieux et bandages bruts de forge. Finalement, pour les fontes, fers et aciers réunis, les totaux généraux présentent une augmentation de 145.000 tonnes à l'importation, parmi lesquelles 108.000 de produits fabriqués, el une diminution de 102.000 tonnes à l'exportation. Cette situation fâcheuse dénote une concurrence très active de la part des usines étrangères, au détriment des nôtres; elle fait présager, d'un autre côté, le retour des prix de vente de nos produits nationaux à des taux plus modérés.

substance que nos carrières du Var et des Bouches-du-fthône contiennent en abondance. Sur 59.000 tonnes de bauxite qui ont été extraites de notre sol en 1900, nos usines n'ont traité que 2.097 tonnes. Le reste a été exporté principalement en Suisse, où d'importantes usines à force hydraulique ont été créées depuis quelques années en vue de cette fabrication. La production du nickel (5.100.000 francs), parle traitement de minerais de la Nouvelle-Calédonie, est demeurée stationnaire.

— Les autres usines dont s'occupe cette statistique sont celles où s'obtient, par la fusion de minerais indigènes ou étrangers, de l'argent fin, un peu d'or, du plomb, du zinc, du cuivre, du nickel, de l'aluminium, de l'antimoine. La production totale de ces divers métaux représente, pour 1900, un peu plus de 54 millions de francs. Il en ressort une moins-value de 5 millions par rapporta l'année précédente. Les minerais passés à la fusion composent 172.000 tonnes. Le montant de la production n'a que faiblement varié de 1899 à 1900, pour ces divers métaux, sauf pour le zinc, quia subi une diminution de près de 3.000 tonnes et dont le prix de vente a éprouvé une baisse très importante. Aussi la valeur du zinc obtenu dans nos usines est-elle descendue de 22.542.000 à 17.848.000 francs. Le cuivre vient ensuite (11.828.000 francs), puis l'argent (8.565.000 francs) et le plomb (6.267.000 francs). Nous avons produit pour 2.628.000 francs d'aluminium, soit pour 620.000 francs de plus que l'année précédente. On sait qu'au moyen de la fusion par l'électricité ce métal est tiré de la bauxite,

Cet aperçu général de la situation de nos industries minérale et métallurgique ne peut qu'être utilement complété par le résumé des statistiques provisoires qui ont été établies par les ingénieurs des mines pour le premier semestre de 1901 et dont le détail a été publié au Journal officiel, le 10 octobre dernier. Il en résulte, par comparaison avec le semestre correspondant de 1900, les chiffres suivants, en nombres ronds :

Diminutions

Combustibles minéraux Fontes Fers Aciers

763.000 tonnes 88.000 — 126.000 — 76.000 —

Après les observations faites précédemment, ces chiffres, qui les corroborent et qui confirment l'existence d'une crise en 1901, n'exigent aucun commentaire. Celte crise se préparait déjà en 1900, d'une façon presque universelle, pour les usines sidérurgiques. En effet, les statistiques étrangères indiquent que, de 1899 à 1900, la production de la fonte n'a augmenté que dans une très faible proportion aux Etats-Unis, passant de 13.615.000 à 13.750.000 tonnes, qu'elle a diminué en Angleterre, descendant de 9.572.000 à 9.103.000, etde même en Belgique (1.019.000 au lieu de 1.025.000). Cependant, en Allemagne, y compris le Luxembourg, elle s'est élevée de 8.143.000 tonnes à 8.521.000 tonnes.

— La troisième partie du volume soumis à l'examen de la Commission concerne la statistique des appareils à vapeur qui ont été en activité : 1° dans les établissements industriels, agricoles et