Annales des Mines (1888, série 8, volume 7, partie administrative) [Image 122]

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Production on 1886.

Diminution par rapport à 1883 Pays.

Fontes Fers Aciers

1.517.000 tonnes. 767.000 428.000

144.000 tonnes, soit 7 p. 100 15.000 2 126.000 23

La suspension des travaux de chemins de fer a entraîné, notamment pour les rails d'acier, une baisse de production de 101.000 tonnes. Une reprise s'est toutefois manifestée en 1887, année pour laquelle les renseignements provisoires indiquent des relèvements d'environ 64.000 tonnes pour les fontes, 8.00(1 pour les fers et 23.000 pour les aciers; mais ces augmentations sont faibles, comparées à celles qui concernent l'extraction du charbon. Il y a quelques années, les hauts fourneaux, les forges et les aciéries absorbaient la cinquième partie du charbon consommé en France; la proportion s'abaisse à 14,5 p. 100 en 1886. Pendant cette dernière année, la quantité de combustible minéral brûlé, soit à l'état naturel, soit sous forme de coke, pour fabriquer de la fonte, du fer et de l'acier, n'a pas dépassé 4.292.000 tonnes, tandis qu'en 1882 elle s'élevait à 6.356.000. La différence est, comme on le voit, supérieure à 2 millions de tonnes. Les causes de cette diminution sont multiples. Les aciers, dont la fabrication par les procédés nouveaux exige beaucoup moins de charbon que par les anciens, se substituent de plus en plus au fer; d'un autre côté, la fusion des minerais consomme moins de combustible depuis qu'on a construit des hauts fourneaux de très grande capacité soufflés à l'air chaud. Mais la majeure partie de la réduction constatée est certainement due à la stagnation des travaux publics et privés. En dépit de la baisse considérable des prix de vente, résultant des progrès techniques réalisés, delà concurrence intérieure amenée par la création de nouvelles usines, les unes au bord de la mer, les autres sur nos frontières de l'Est, et enfin de la concurrence des usines situées dans les pays voisins, la production n'est pas remontée à son ancien niveau. L'examen des statistiques étrangères montre que la crise métallurgique s'étend dans tous les pays, les États-Unis exceptés, mais à un degré moindre que chez nous. Dans le courant de 1886, la production de la fonte a diminué dans la proportion suivante :

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ET DES APPAREILS A VAPEUR.

STATISTIQUE DE L'INDUSTRIE MINÉRALE

Angleterre Prusse France Belgique Autriche

Production de la fonte en 1886.

Diminution par rapport à 1885.

7.122.000 tonnes. 2.563.000 1.517.000 701.000 485.000

412.000 tonnes, soit 102.000 114.000 12.000 14.000

5,5 p. 1003,8 7 1,7 2,8

Augmentation. États-Unis

5.774.000 tonnes.

1.665.000 tonnes, soit 40,5 p. 100.

L'activité des exploitations des houillères est liée à celle de toutes sortes d'industries et soumise à des influences multiples. Aussi ses variations n'ont pas eu lieu dans le même sens poulies différents pays. Tandis que l'extraction s'est développée en Fiance, en Autriche et aux États-Unis, elle s'est au contraire ralentie en Angleterre, en Belgique et même en Prusse. Production du charbon en 18S6.

Différence par rapport à 1885.

Angleterre

160.039.000 tonnes.

— 1.861.000 tonnes, soit 1,1 p. 100.

États-Unis Prusse France

102.274.000 65.048.000 19.910.000

+ 1.620.000 — 218.000 + 399.000

1,6 0,3 2,0

-;—

2,6 0,9

Pays.

Autriche Belgique

18.353.000 17 286.000

460.000 152.000

11 n'est pas sans intérêt d'ajouter que la production du globe entier, d'après les documents réunis par le service de la statistique minérale au Ministère des travaux publics, s'élève à 407 millions de tonnes pour le charbon, et, pour la fonte, à 20 millions et demi; aucune augmentation n'a été réalisée, dans rensemble> depuis 1883. Les appareils à vapeur font l'objet d'un chapitre important de la statistique. L'obligation, où sont les constructeurs de ne livrer aucun appareil sans qu'il ait subi l'épreuve réglementaire au moyen de la presse hydraulique, permet de connaître exactement le nombre des chaudières neuves fabriquées annuellement, et ce nombre peut servir à mesurer le développement industriel du pays. Ce développement est continu; mais il s'est visiblement ralenti depuis 1883, carie nombre des chaudières neuves éprouvées par les agents du service des mines en 1886 n'atteint pas 4.000; c'est le chiffre le plus faible qui se soit présenté pendant les dix dernières années. La même conclusion est fournie directement,