Annales des Mines (1882, série 8, volume 1, partie administrative) [Image 124]

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l)U HAUT PERSONNEL DES MINES.

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LISTES CHRONOLOGIQUES

tulaire fut Charles Axel Guillaumot, inspecteur général en chef des visites et opérations relatives aux carrières de Paris. L'administration technique des mines date, en réalité, de l'arrêt du Conseil du 21 mars 1781, qui a créé quatre inspecteurs des mines et carrières, parmi lesquels figure Dietrich, maire de Strasbourg. En 1788, l'administration des mines se composait : d'un intendant, de deux commissaires du roi à la visite des mines et bouches à feu du royaume ; de cinq inspecteurs généraux des mines, trois sousinspecteurs et six ingénieurs, un directeur de l'École royale des mines, deux professeurs et douze élèves. Le 13 messidor an II (1er juillet 1794), une agence des mines, composée de trois membres, a été instituée par arrêté du comité de salut public; un arrêté subséquent, du 18 messidor (6 juillet) delà même année, créait, sous l'autorité de l'agence des mines, une administration comprenant huit inspecteurs, douze ingénieurs et quarante élèves ingénieurs. Par la loi du 30 vendémiaire an IV, l'agence des mines est devenue le Conseil des mines fonctionnant alors près du Ministre de l'Intérieur : la même loi prescrit de recruter les élèves des mines parmi les candidats sortis de l'École polytechnique. L'organisation actuelle du corps des mines remonte au décret d 18 novembre 1810; le cadre comprenait trois inspecteurs généraux cinq inspecteurs divisionnaires, quinze ingénieurs, en chef, trait ingénieurs ordinaires, dix aspirants et vingt-cinq élèves. La Direction générale des mines a été jointe à celle des ponts t chaussées par ordonnance du 17 juillet 1815. Cette double diret tion, séparée du ministère de l'intérieur par ordonnance du 19 ma 1830, a constitué le ministère des Travaux publics. Le grade d'inspecteur divisionnaire a été supprimé parordonnanc royale du 27 avril 1832 et remplacé par celui d'inspecteur générald 2e classe. Le personnel des mines, d'après le décret du 24 décembre 1851 devait comprendre : trois inspecteurs généraux de 1" classe, cinqd e e 2 classe, treize ingénieurs en chef de 1" classe, quatorze de 2 olass e dix-neuf ingénieurs ordinaires de 1" classe, trente de 2 et doui e de 3 . Le même décret instituait soixante-quinze, emplois de garde mines. Le décret du 28 mars 1852 a conféré au ministre le droitderégl les cadres suivant les besoins du service et en raison des crédits o verts au budget. Le décret du 23 avril 1856 a divisé le territoire en cinq divisio minéralogiques, inspectées chacune par un des inspecteurs généra

de 2' classe. Elles ont été constituées par arrêté ministériel du 22 mai suivant. — L'Algérie a été provisoirement annexée à l'inspection du Sud-Est par décision ministérielle du 13 octobre 1881. Pour apprécier le rôle du corps des mines, il importe de l'envisager sous son triple aspect scientifique, industriel et administratif. Mieux que tout autre, par la diversité de ses attributions, il permet aux aptitudes spéciales de reconnaître et de suivre leur voie, avec les avantages que donne une forte éducation encyclopédique. Actuellement, sur cent vingt-trois membres que comprend le corps national des mines, en dehors des élèves présents à l'École, vingtcinq sont spécialement voués aux sciences et à l'enseignement, et trente ont été autorisés à passer au service de l'industrie. Si l'on déduit encore un ingénieur ordinaire aux chemins de fer de l'État, six ingénieurs spécialement attachés au contrôle des chemins de (er, trois à la carte géologique détaillée de la France, un au nivellement général, six membres du Conseil général des mines non compris dans la précédente énumération, un ingénieur adjoint au secrétariat du Conseil, un en mission en Tunisie, deux conseillers d'État et un sénateur, il reste seulement, pour assurer en France et en Algérie la surveillance des mines, minières, carrières, tourbières, sources minérales, appareils à vapeur, etc., quarante-six ingénieurs qui participent, en outre, pour la plupart et quelquefois simultanément, au contrôle des chemins de fer, aux études de la carte géologique détaillée, et à la réception du matériel destiné à la superstructure des chemins de fer de l'État. Ils sont secondés par cent trentesept gardes-mines. Le personnel administratif des ingénieurs est tombé notablement au-dessous de son effectif normal; il paraît devoir être prochainement renforcé par l'admission, à l'École des mines, d'un plus grand nombre d'élèves sortant de l'École polytechnique. Depuis plusieurs années, il s'est constamment recruté avec les trois premiers. La liste ci-après du Hautpersonnel des Mines comprend les inspecteurs généraux, de première et de seconde classes. Elle est suivie de la liste des présidents du conseil, des directeurs et inspecteurs de l'Ecole, puis de celle des Directeurs de la carte géologique de la France. Le caractère particulièrement scientifique du Corps des mines donne un intérêt tout spécial à l'adjonction d'une liste chronologique des membres qui appartiennent à l'Institut. Il est regrettable que le cadre soit encore trop étroit pour que des noms tels que ceux de Jean Reynaud, Lambert, Ebelmen, Sauvage, Audibert, Rivot, Bour, etc., puissent y trouver place. Juin 1882.