Annales des Mines (1876, série 7, volume 5, partie administrative) [Image 12]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

2

0

AMÉLIORATION

DE

LA

CONDITION

DiiS

OUVRIERS DANS LES

usines doivent, d'après la loi (*), procurer gratuitement aux malades des soins et des médicaments, leur donner un salaire spécial, prendre une part des frais d'enterrements, et entretenir les invalides, les veuves et les orphelins. Mais clans les établissements de l'État, elles peuvent rendre des services plus importants, grâce à ce que l'État ne borne pas son concours, comme propriétaire, au minimum prescrit par la loi, c'est-à-dire à la moitié de la somme totale versée par les ouvriers, mais contribue pour un chiffre égal à cette somme. Ainsi le tableau suivant indique, pour 1873, à combien se sont élevées les sommes versées aux caisses ouvrières, d'une part pour les mines de Saarbrûcken appartenant à l'État, d'autre part pour tout le reste du district minier (Oberbe?-gamtsbezirk) de Bonn. SOCIÉTÉ -

desmineurs (le Saarbrûcken.

SOCIÉTÉS comprises dans tout le reste du district minier de Bonn.

p. 100.

p. 100.

20.541

25,29

francs.

Contribution dos propriétaires. . . . Contribution des membres de la société. ... .

60.678

74,71

francs.

1.088.681

61,01

695.632

38,99

1.090174

49,85

1.096.710

50,15

Les pensions et secours donnés aux membres des sociétés et à leurs familles sont, en général, plus élevés dans les associations d'ouvriers de l'État que dans celles des établissements particuliers. Le chiffre de la pension varie suivant le temps de service des membres et la classe à laquelle ils appartiennent : ainsi à Saarbrûcken, la pension mensuelle à laquelle a droit un membre ouvrier est de 1 th. i5 sgr. (5',6o)(**) au bout de trois ans de service, et de 10 th. (57r,5o) au bout de trente ans. Tour les employés, ils ont droit, au bout de trois ans, à 2 th. 5 sgr. (8r,i2) ou 3 th. (iir,a5) par mois, suivant qu'ils sont de 2' ou de irc classe, et au bout de trente ans, à i5 th. (56',a5) ou 20 th. (75 francs). A Klausthal, la pension d'un invalide est, s'il a moins de dix ans de service, de 5 th. 5 sgr. (1 iI,87), 6 th. (22',5o) ou 10 th. (57',5o) par mois, suivant qu'il est de 5e, 2" ou 1" classe, et, s'il a quarante ans de service ou plus, de (•) Voir la loi prussienne du 24 juin 1865, Annales des mines. 6- série, Lois et décrets, t. VII, p, 81 et suiv., SS 165-186. — Voir également, au sujet des sociétés ouvrières, une Note de M. Laugel, Annales des mines, 5« série, Lois et décrets, t. V, p. 199. C) 1 thaler = 30 silbcrgrosch.cn = 3r,75.

ÉTABLISSEMENTS

MINIERS DE

LA PRUSSE.

2 1

■A th. 10 sgr. (i6f,25), 10 th. 20 sgr. (uofr.)ou 17 th. (65r,75). A Saarbrûcken, les membres de la société qui ont plus de trente lans de service reçoivent, outre la pension réglementaire qui vient Id'être indiquée, une prime mensuelle de i5 sgr. (if,87) par chaque iannée en plus. Les ouvriers atteints par un accident reçoivent, s'il n'y a pas eu de leur part imprudence grossière, la pension mensuelle à laquelle ils ont droit d'après leur classe et leur temps de Service, augmentée de 3 th. (n',25); s'ils ne sont que membres Jfnon constitués (*) de la société, ils touchent la pension mensuelle fia plus basse de la classe à laquelle ils appartiennent, augmentée Pégalement de 3 th. (n',25). La pension réglementaire est augmentée de même pour les ouvriers qui ont perdu la vue par suite du 'travail dans la mine. La veuve d'un membre de la société reçoit jusqu'à sa mort, à moins qu'elle ne se remarie, une pension dont le chiffre dépend de la classe et du temps de service du mari. Cette pension varie, à •' Saarbrûcken, pour la veuve d'un ouvrier, de 20 sgr. (2f,5o) à 6 th. (22',5o) par mois, suivant que le mari avait de trois à trente ans de service. A Klausthal, elle varie de 1 th. 10 sgr. (5 fr.) à lx th. (i5 fr.), suivant que le mari était de 3e ou de 1" classe. Si la mort a été le résultat d'un accident, la pension est augmentée de 3 th. (11',25) par mois à Saarbrûcken, d'un quart de sa valeur à Klausthal. La veuve d'un membre non constitué victime d'un accident reçoit la pension mensuelle la plus basse correspondant à la classe du mari, augmentée de 3 th. (nf,a5); si le mari est mort naturellement, ayant dix ans de service, mais sans avoir été reçu membre

constitué, la veuve reçoit le chiffre inférieur de la pension.

Quant aux orphelins laissés par un membre constitué, en activité ou invalide, ou par un membre non constitué mort soit par ^'accident, soit de mort naturelle, mais avec dix ans de service, la société consacre à leur entretien et à leur éducation une somme |de 1 th. (5',75) par mois si l'enfant a encore sa mère, de 3 th. jw(nf,25) s'il n'a plus ni père ni mère. Cette pension est remise soit Ma la mère, soit aux tuteurs; elle est payée, pour les filles jusqu'à al'âge de quinze ans, pour les garçons jusqu'à l'âge de seize ans, à fimoins qu'ils n'entrent dans le corps d'ouvriers avant cet âge. Si iSles.personnes qui se sont chargées d'élever l'enfant le laissent '•manquer des soins nécessaires, le comité de la société peut le confier à une autre famille ou le faire entrer dans une des maisons d'orphelins de la société. (") Voir pour l'explication de ce mot la seconde partie, p. 42.