Annales des Mines (1816, série 1, volume 1) [Image 126]

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SUR LE TERRAIN

DES ENvInONS DE PARIS.

Ce second terrain marin, limité de cette manière, n'est pas aussi concentré que le premier

fois qu'on dépasse la ligne de Chartres à Nemours, où l'on vient de voir que finit le grès sans coquilles, il reste seul de toutes les autres formations parisiennes, et repose directement

terrain d'eau douce. Il commence à se manifester beaucoup plus tôt vers le nord; mais il ne présente en général , sur la rive droite de la Seine, que des lambeaux peu épais : il dévient beaucoup plus puissant au sud de cette rivière; c'est lui qui constitue ces escarpemens, ces caps, ces îlots qui forment les traits caractéristiques

de la contrée qui s'étend vers Fontainebleau, Versailles, Epernon, etc.; c'est probablement la facilité avec laquelle ce terrain sableux peut 'être attaqué par les eaux, qui a déterminé cette disposition physique, due, à ce qu'il paraît, à l'en-

lèvement du massif, sableux qui s'étendait de ces escarpemens aux lambeaux de la rive droite.

Je ne sache pas qu'on ait encore observé ce terrain sableux à plus de 200 mètres au-dessus

de la mer; du reste, il suit la règle générale

d'abaissement vers le sud, et s'enfonce sous le second terrain d'eau douce, et disparaît totalement au midi .d'une ligne tirée de Chartres à Nemours. Le second terrain d'eau douce auquel, d'après 40. La seorconde .,,,,,pea ce que j'ai dit ci-dessus , j'associe les meulières f

sans coquilles, forme le quatrième étage; il

recouvre presque tout le bassin de Paris; mais dans toute la partie où se trouvent les formations inférieures, il est souvent interrompu et

n'est pas assèz puissant pour caractériser la

contrée; il prend plus d'épaisseur à mesure qu'on

s'avance sur la rive gauche de la Seine, et une sur la puissance de cette seconde fortnation marine. (Yole du

Rédacteur.)

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sur la craie, ainsi qu'on le remarque sur les bords du bassin; car dans l'intérieur le dépôt de calcaire d'eau douce est si puissant qu'il ne laisse apercevoir aucun autre terrain. C'est là, sans contredit, le dépôt de cette nature le plus considérable qui ait encore été décrit; il est aussi digne d'attention par la solidité des pierres qu'il fournit, par la variété des silex qu'il renferme,

et par la quantité de coquilles d'eau douce et terrestres qu'il décèle. La partie de ce terrain qui avoisine la Loire, Dépôt sa-et en général tout ce qui est au sud de MonNeuville , etc. , est recouvert par un eaire dépôt sableux qu'on pourrait jusqu'à un certain point considérer comme un cinquième et dernier étage qui vient se confondre avec les sables qui recouvrent la partie septentrionale rde la Sologne. Ces sables sont en général coin poses de grains assez gros de quartz hyalin blanc, et accompagnés de fragmens arrondis de ce même quartz ; on y voit atissi- à là surface, du moins dans le voisinage de la Loire, des cailloux roulés de silex blonds. Je reviendrai Sur ce dépôt sableux, dont je ne hasarderai cepen-dant pas de déterminer positivement :l'époque géologique; je me bornerai à faire connaître' les diverses opinions qu'on peut avoir à son' êgard, lorsque j'aurai exposé dans là suite de ce mémoire quelques faits qui pourront servir au déL veloppement de ces idées. On voit, d'après ce qui 'précède., que les for- La disp&-