Annales des Mines (1816, série 1, volume 1) [Image 125]

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SUR LE TERRA III

DES ENVIRONS DE PARIS.

cune des autres formations. A partir du sommet de ces collines, le niveau de ce terrain s'abaisse continuellement, s'enfonce sous les autres dépôts, et disparaît tout-à-fait au sud de la Marne

neuse précision qu'ils ont portée dans tout leur travail, ont distingué et caractérisé trois terrains particuliers entre les deux formations d'eau douce, savoir : les marnes marines supérieures du gypse, les sables et grès sans coquilles, et les salles et grès coquilliers supérieurs. Or, je crois qu'en considérant ces terrains d'une manière générale, on peut y voir une grande formation qui constitue la seconde époque marine du bassin de Paris. En effet, les sables et les grès sans coquilles sont placés entre deux formations dont les systèmes de fossiles sont à-peuprès semblables. La supérieure est de même nature que le terrain sans coquilles qui ne se distingue ici que par un caractère négatif; la formation inférieure n'en est pas aussi différente qu'elle le paraît au premier aperçu, puisqu'on sait qu'un même système peut être de nature calcaire ou de nature quartzeuse selon les lieux ; et c'est ce qui a effectivement lieu pour celle-ci, puisqu'a Etampes les grès et sables sans coquilles reposent immédiatement sur un dépôt sableux qui recèle beaucoup de coquilles, où l'on distingue une grande quantité de pétoncles, de cythérées , etc. ; c'est - à - dire les mêmes fossiles que dans le sable, qui ailleurs recouvre le grès sans coquille. Enfin, l'absence des corps organisés dans cette dernière masse

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et de la Seine. Le second étage, ou première époque d'eau, nuère for- douce, que je considère d'après ce que j'ai dit iiimicnicreau douce. ci-dessus, comme composé du calcaire siliceux, du gypse, du premier calcaire et des premières marnes d'eau douce, ne commence à se maniPre-

fester qu'a quelque distance au nord de la Marne et de la Seine il ne s'élève pas dans les environs de Paris au-dessus de i5o mètres, mais il est

probable qu'il atteint une plus grande hauteur du côté de l'est, et sur - tout vers la bordure de la Champagne. Ce terrain domine dans un espace assez considérable, de forme triangulaire, s'enfonce sous ces formations postérieures de même que le précédent, et disparaît dans le voisinage d'une ligne dirigée du nord-ouest au sud - est, qui passerait par Houdan, Arpajon et Nemours. Dans la plus grande partie de cette surface, c'est-à-dire dans celle qui est recouverte par le calcaire siliceux, le calcaire à cérites manque tout-à-fait, ainsi que l'ont remarqué MM. Cuvier et Brongniart ; il y est seulement représenté dans quelques endroits par l'argile plastique qui sépare le calcaire siliceux de la craie. Les terrains du troisième étage ont une dis3°. Secondeformation position différente de ceu.x des deux. premiers; Marine. mais avant de la faire remarquer, je dois exposer quelle est l'extension géologique que je donne à cet égard. MM. Cuvier et Brongniart avec cette lumi-

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n'est que la répétition d'un fait qui s'observe

dans un grand nombre de circonstances, c'est-àdire que les mollusques diminuaient et même disparaissaient souvent tout- à-fait dans les liquides qui déposaient des matières siliceuses (1). (1) Nous adoptons entièrement cette opinion de l'auteur,