Annales des Mines (1867, série 6, volume 6, partie administrative) [Image 44]

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LOIS,

SDR

DÉCRETS ET ARRÊTÉS

D'un autre côté, les dépenses faites et à faire par les compagnies concessionnaires de chemins de fer peuvent être établies de la manière suivante. Les premiers travaux exécutés par les compagnies datent de l'année 1820; et il a été dépensé par elles, De 1823 à 1830 ci De 1831 à 1847 Ci De 1848 à 1851 ci

francs. 6.493.000 698.188.950 167.511.950

De 1852 à 1865 ci En 1866 Ci

4.983.020.394 317.980.706 Total

G.173.195.000

Les dépenses restant à faire au 1er janvier 1867 sont évaluées à

1.806.805.000

Le montant total des dépenses faites et a faire sera donc de

7.980.000.000

ainsi qu'on l'a déjà fait connaître dans le cours du présent exposé. L'Administration poursuit d'ailleurs l'étude des lignes nouvelles qui doivent compléter le réseau de l'F.mpire, et ses propositions seront en temps opportun soumises à l'appréciation du Corps législatif. INDUSTRIE MINÉRALE.

Le résumé des travaux statistiques de l'Administration des mines, qui sera prochainement distribué aux membres du Sénat et du Corps législatif, permettra d'apprécier en détail les progrès réalisés dans la production des mines et des usines pendant les premières années qui ont suivi la réforme douanière. Nous pouvons dès à présent annoncer que, d'après les renseignements provisoires recueillis jusqu'à ce jour, les résultats de l'année 1866 ne sont pas moins satisfaisants que ceux des exercices précédents. Tout d'abord, la production des bassins houillers français, évaluée, en i865, à 113 millions de quintaux métriques, a dépassé certainement, en 1866, 120 millions de quintaux, d'où il ressort que, pendant le cours du dernier exercice, l'extraction des combustibles minéraux s'est .accrue d'environ 7 millions de quintaux. Si, pour rendre les résultats plus saillants, l'on compare les données recueillies en 1866 aux chiffres afférents à l'année 1857, on voit qu'en dix ans la production s'est élevée de 79 à 120 millions de quintaux, ou, autrement dit, qu'elle a progressé de plus de moitié; tandis que le prix moyen de vente, qui était, en 1857, de i'.26 par

LES

MINES.

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quintal, est aujourd'hui au-dessous de ce taux, d'après les renseignements recueillis par les ingénieurs. Ce remarquable progrès, on ne saurait en douter, doit être attribué, dans une large mesure, aux travaux de toutes sortes entrepris depuis quelques années pour améliorer le système des grandes voies de communication du pays, et spécialement des voies navigables; les renseignements donnés plus haut dans le cours de cet exposé sur l'importance des travaux exécutés depuis quelques années sur les rivières et canaux de l'Empire ont montré que le Gouvernement a fidèlement accompli cette partie du programme tracé par l'Empereur ea 1860, et laissent supposer quelle bienfaisante influence pourrait exercer sur la production générale et sur la prospérité du pays le rapide achèvement ou le perfectionnement du réseau de ses communications intérieures de toute nature. Quant à l'industrie métallurgique et spécialement aux usines à fer, voici quels ont été, en 1866, les résultats généraux de leurs opérations. Il a été produit en 1866, tant en fonte brute pour affinage ou pour moulage en deuxième fusion, qu'en fonte de moulage de première fusion, 2.i3o.ooo quintaux métriques de fonte au bois valant 32.o65.ooo francs, 899.000 quintaux métriques de fonte au coke et au charbon de bois réunis valant 11.362.000 francs, et 9.502.000 quintaux métriq. de fonte au coke valant 91.889.000 fr., soit en tout i2.53i.ooo quintaux métriques, d'une valeur de i35.5t6.ooo francs.En comparant ces chiffres à ceux qui ont figuré dans le dernier exposé de la situation de l'Empire, on reconnaît que si, pendant l'année 1866, il y a eu diminution de 82.000 quintaux sur les fontes au bois, et de 89.000 sur les fontes aux deux combustibles, il s'est produit, par contre, un accroissement sur les fontes au coke de 1.019.000 quintaux métriques. Si l'on établit la comparaison, non plus avec l'année précédente, mais bien avec l'année 1857, on voit qu'en dix ans il 's'est produit une diminution de 1.620.000 quintaux sur la fonte au bois, tandis que le progrès pour les fontes au combustible minéral seul ou mélangé de combustible végétal a atteint A.211.000 quintaux. Ces derniers chiffres suffisent pour bien déterminer les tendances qui se manisfestent dans l'industrie métallurgique, et qui portent les maîtres de forges à abandonner de plus en plus les méthodes fondées sur l'usage exclusif du charbon de bois, pour avoir recours chaque jour davantage à l'emploi des combustibles minéraux. La situation des forges, en ce qui concerne les fers proprement DÉCRETS, 1867. 6