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tOIS, DÉCRETS ET ARRÊTÉS
SUR LES MINES.
jusqu'à Saint-Dizier dans les premiers mois de l'année 1866; il reste à pousser le canal vers l'amont sur 9 kilomètres environ, iusqu'à Chamouilley, point où est établie la prise d'eau dans la Marne. On a continué d'ailleurs la construction du canal de la Rochelle à Marans, qui est entrepris depuis de longues années ; du canal de la haute Seine entre Troyes et Villebertin ; enfin du canal de Roubaix, qui doit établir une communication navigable entre la vallée de la Deule et celle de l'Espierre, affluent de l'Escaut, en desservant, sur son parcours, les villes de Roubaix et de Tourcoing. La construction de nouveaux canaux ne sera plus désormais qu'une rare exception, et, sauf le prolongement vers Donjeux du canal de Vitry à Saint-Dizier, on ne prévoit pas, quant à présent, la création de lignes nouvelles. Mais l'amélioration des voies navigables actuellement existantes est une entreprise de la plus haute utilité et qui sera poursuivie avec persévérance par l'administration.
Dans cette augmentation, les trois grands ports de Marseille, du Havre et de Bordeaux, figurent ensemble pour un chiffre de 1.895.000 tonnes; leur tonnage total s'est élevé, en 186/1, à 6.7/ia.ooo tonnes. Ce rapide accroissement démontre l'utilité e l'urgence des travaux d'agrandissement en cours d'exécution ou projetés pour ces places maritimes. Les quatre ports qui suivent, dans l'ordre d'importance du tonnage, Dunkerque, Boulogne, Cette, Dieppe, comprennent ensemble, pour j 864, un tonnage de 2.000.000 tonnes, supérieur de i.i55.ooo tonnes à celui de i85/i. •• Parmi les autres ports, ceux dont les progrès sont le plus sensibles sont : Calais, qui est passé du tonnage de 33/i.ooo tonnes à celui de Z177.000; Brest, qui s'est élevé de 229.000 tonnes à ZuZi.ooo; Saint-Nazaire, de 20.000 tonnes à 016.000; llonfleur, de i65.ooo tonnes à 29/1.000; enfin Saint-Malo, de i3o.ooo à 198.000 tonnes. Le crédit extraordinaire ouvert sur l'exercice 1866 pour le service des ports maritimes et des phares s'est élevé à i3.o5o.ooo fr. La majeure partie de ce crédit, c'est-à-dire une somme de 8 millions, a été affectée à l'amélioration des ports principaux que nous venons de citer. Un crédit de 3.950.000 francs a été consacré aux travaux de trente-deux autres ports d'une moindre importance, et 1.100.000 francs à l'éclairage et au balisage des côtes. A Marseille, on a continué le bassin Impérial établi à la suite et au nord du bassin Napoléon. Ce bassin fait partie d'un nouveau, projet d'agrandissement du port de Marseille, qui devra sans-doute être décrété dans un avenir prochain. Mais, quant à présent, il est réduit au rôle d'un simple avant-port, couvert par une enceinte en enrochements, sans quais ni môles intérieurs, et abritant l'entrée du bassin intérieur, autour duquel seront groupées les formes sèches actuellement en cours d'exécution. Ces formes, destinées au radoub des navires, sont d'une utilité que peu de travaux présentent au même degré, aujourd'hui surtout que les bâtiments en fer exigent, à chaque voyage, une visite et un nettoyage complets de leur carène, sous peine de perdre la rapidité de leur marche. Leur exploitation est concédée à la compagnie des docks-entrepôts, moyennant son concours à l'ensemble des ouvrages, jusqu'à concurrence d'une somme de 6.3oo.ooo francs. Ces ouvrages sont en pleine voie d'exécution; l'enceinte dans laquelle ils doivent être établis est fermée par un batardeau de 1.000 mètres de développement et entièrement épuisée; le succès de l'entreprise est désormais assuré. L'élargissement du chenal et la construction d'un second brise-
Ports maritimes. — Le mouvement maritime des ports de commerce se mesure par le tonnage total des navires entrés et sortis, chargés ou sur lest, en provenance ou à destination de l'étranger, des colonies et de la grande pêche, ou se livrant au cabotage. Cette base d'appréciation ne donne pas, il est vrai, une idée exacte du mouvement commercial, qui a pour mesure le tonnage des marchandises entrées et sorties, mais elle seule permet de juger du degré de fréquentation des divers ports et par conséquent de déterminer les travaux d'amélioration que chacun d'eux peut comporter. Le mouvement maritime, tel que nous venons de le définir, ne comprend pas le tonnage des navires entrés en relâche ou affectés à la pêche côtière. Il y a là cependant un double intérêt que l'Administration des travaux publics ne doit pas négliger; les ports de refuge et les ports de pêche, sans présenter par eux-mêmes aucune importance commerciale, méritent, au point de vue soit de la sécurité de la navigation, soit du recrutement de la flotte, de fixer, au plus haut degré, l'attention du Gouvernement. L'ensemble du tonnage des ports de l'Empire a suivi, dans ces dernières années, une progression constamment croissante. Le chiffre de ce tonnage, en i85à, différait peu des chiffres constatés en 18/16 et 18/17; Û était de i2.53i.5oo tonnes. En 186/1, dernière année dont les résultats aient été publiés, il s'est élevé à 17.638.000 tonnes, en réalisant ainsi une augmentation de 5.io6.5oo tonnes.