Annales des Mines (1863, série 6, volume 2, partie administrative) [Image 213]

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LOIS, DÉCRETS ET ARRÊTÉS

de la rue Impériale de Marseille, subvention qui s'élève en totalité 6 millions de francs. Enfin il a été dépensé 290.000 francs pour la construction des routes thermales entreprises dans les départements de la HauteGaronne et des Hautes et Basses-Pyrénées. Ces routes, qui présentent ensemble un développement de i5g kilomètres, seront entièrement terminées dans la campagne prochaine. Dans leur ensemble, les dépenses de lacunes se sont ainsi élevées, en i863, à li. 100.000 francs. En tenant compte des dépenses faites pour les mêmes travaux dans les années antérieures, on trouve que les dépenses restant à faire au 1" janvier 186Z1, pour l'achèvement des entreprises en cours d'exécution, seront de 10 millions de francs environ. Il reste, d'ailleurs, à entreprendre la construction de 5go kilomètres, évalués à 20 millions de francs. La rectification des pentes rapides et souvent dangereuses, que présente trop fréquemment le tracé de nos routes, est une amélioration dont l'utilité n'a pas besoin d'être démontrée. Le crédit de Zi. 1Z10.000 francs affecté à ces travaux en 1860 se répartit entre 38 départements et s'applique à 66 entreprises, comprenant ensemble une longueur de 532 kilomètres. Les dépenses restant à faire pour l'achèvement de ces entreprises sont évaluées à la somme de 7.100.000 francs, à partir du 1" janvier 1860. Mais les projets décrétés et non commencés représentent, en outre, une dépense de 16 millions de francs environ. La viabilité, dans le département de la Corse, est restée, pendant de longues années, dans un état d'imperfection qui a nécessité l'adoption de mesures spéciales, line loi du 26 juillet 1839 et des décrets des 3 mai i85Zi, 16 juin i856 et 28 août 1862 ont ajouté aux 4i6 kilomètres de routes impériales classées dans ce département par la loi du 25 mai i836 cinq routes, d'une longueur ensemble de 655 kilomètres, dont la construction est évaluée à iû. 100.000 francs. Un crédit de goo.ooo francs a été affecté, sur l'exercice i863, à l'exécution de ces travaux. Les dépenses antérieures s'étant élevées à 7.575.000 francs, il restera à dépenser, au ier janvier 186/1, une somme de Zi.g25.000 fr. Dès aujourd'hui, ces nouvelles routes sont livrées à la circulation sur une longueur de Zi/|5 kilomètres, et il ne reste que 210 kilomètres à ouvrir ou à terminer. La Corse a été dotée, en outre, par le décret du 28 mars i852, d'un réseau de routes forestières, destinées à mettre en valeur de vastes forêts domaniales dont l'exploitation avait été jusqu'ici impraticable. Ces routes, au nombre de treize, et d'une longueur toà

SUR LES MINES.

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taie de 558 kilomètres, doivent coûter, y compris les frais d'entretien jusqu'à l'époque de leur achèvement, une somme de 8 millions de francs environ. Un crédit de 5oo.ooo francs a été affecté en i863 à cette opération, qui, tout en remplissant, sa destination spéciale, va porter la circulation dans les parties les plus montagneuses de l'île. Déjà Z1/I7 kilomètres de routes forestières sont terminés ; il restera à dépenser, au 1" janvier 186/1, une somme de 2.5oo.ooo fr. pour leur entier achèvement. Les ponts établis sur les grands cours d'eau, pour le passage des routes impériales, font l'objet d'un chapitre spécial au budget extraordinaire des travaux publics. Les ouvrages actuellement en cours d'exécution sont au nombre de dix-huit; les plus importants sont : le pont de Bercy, à Paris, destiné à remplacer un pont suspendu dangereux pour la circulation ; le pont de Charenton, sur la Marne ; le pont du Var, accolé au viaduc du chemin de fer de Toulon à Nice, et qui doit être substitué à l'ancien pont de bois aujourd'hui hors de service; enfin les ponts d'Albi sur le Tarn et de la Ferté-sous-Jouarre sur la Marne. L'ensemble des ouvrages en cours d'exécution est évalué à g.592.000 francs; les dépenses se sont élevées en i865 à i.535.000 francs, et il restera à dépenser, au 1" janvier 186Z1, une somme de 3.Mo.000 francs. Sept autres ponts de moindre importance, évalués ensemble à 660.000 francs, et dont la reconstruction a été autorisée par divers décrets, n'ont pas été encore entrepris. Enfin la loi du 28 mai i858 a rattaché au budget des routes impériales les subventions à payer par l'État à la ville de Paris pour les travaux de viabilité autorisés par cette même loi, comme aussi les sommes restant dues pour les travaux déjà engagés en vertu d'actes antérieurs. Parmi ces derniers travaux, le boulevard de Sébastopol, rive gauche, figure pour une somme de 12.5oo.000 francs; les subventions relatives aux abords du Théâtre-Français, du Louvre et de la Sorbonne ne sont pas encore liquidées; elles paraissent devoir atteindre le chiffre de n.5oo 000 francs environ. Quant aux entreprises approuvées par la loi du 28 mai i858, elles comprennent une longueur de 25.610 mètres de voies nouvelles, dont la dépense, évaluée à 180 millions, est supportée par l'État dans la proportion du tiers, sans toutefois que sa part contributive puisse excéder 5o millions. Parmi ces entreprises, nous citerons les boulevards du Prince-Eugène, de Magenta, de Malesherbes, de Beaujon, le prolongement des boulevards de Latour-Maubourg et de Sébastopol rive gauche, l'isolement du Luxembourg, Taché-