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LOIS, DÉCRETS ET ARRÊTÉS
ont été notablement dépassés dans les concours de i865. L'augmentation a été, pour les animaux, 866 têtes (6.289 en 1862 et 7.i55 en i863); pour les instruments, 2.o35 (4.565 en 1862, 6.600 en i863), et pour les produits, kk-] lots (2.293 en 1862, 2.7/10 en 1863). Pour les primes d'honneur, le nombre des fermes concurrentes augmente également, et cette année la lutte a été trèsbrillante dans les départements de Lot-et-Garonne, du Gers, de la Savoie, d'Eure-et-Loir, du Puy-de-Dôme, de la Côte-d'Or, du Nord, de la Nièvre, du Gard, d'Ile-et-Vilaine, de la Drôme et de la Haute-Saône. Efin, dans les concours internationaux tenus à Hambourg et à Odensée (Danemark), l'agriculture française a occupé une place brillante, et nos moutons mérinos de Rambouillet ont été particulièrement l'objet de l'admiration générale. Un agronome étranger, M. Ilooibrenck, a proposé un système de fécondation artificielle des céréales, de la vigne et des arbres fruitiers, dont l'emploi augmenterait considérablement le produit des diverses plantes auxquelles il serait appliqué. Ce procédé est soumis à l'examen d'une commission qui a commencé des expériences. Les résultats de ces expériences seront publiés et permettront aux cultivateurs d'apprécier le mérite de la méthode Hooibrenck. La production de la soie a été meilleure cette année que les années précédentes, et quelques tentatives de culture du coton ont été faites dans le midi de l'Empire. Dans l'exposé de l'année dernière, on annonçait que le principe de la liberté professionnelle de la boulangerie avait triomphé dans les délibérations du Conseil d'État, sous la présidence de l'Empereur. La question est aujourd'hui complètement résolue. Par un décret, en date du 22 juin i863, le commerce de la boulangerie a été affranchi de toute réglementation, et depuis le 1" septembre 1860, l'exercice de la profession de boulanger est libre dans toute l'étendue de l'Empire. Une seule question a été réservée, c'est celle de la taxe du pain. Attribué aux administrations municipales par une loi des 19 et 22 juillet 1791, le droit de taxer le pain ne peut cesser d'exister qu'en vertu d'une loi nouvelle; mais, avant de se décider à proposer au pouvoir législatif de le supprimer, il convenait de procéder à une expérience qui permît d'apprécier les effets de la liberté laissée aux boulangers pour la fixation du prix du pain. Les résultats de cette expérience se-
SUR LES MINES.
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ront recueillis avec soin, et ils seront soumis à une commission spéciale, constituée par un décret du 29 août dernier. Les circonstances sont d'ailleurs excessivement favorables à l'expérience dont il s'agit. La récolte de i863 est, pour le froment surtout, fort abondante. Cet heureux résultat a été constaté dans presque tous les départements, et à un degré très-prononcé dans ceux de la partie centrale et septentrionale de la France, où la production des céréales est la plus considérable. Dans un petit nombre de départements du Midi seulement, on signale une infériorité de produits que l'on attribue généralement à l'influence de fortes pluies suivies de chaleurs excessives. Aussi la situation des subsistances est-elle de tous points excellente ; les approvisionnements sont très-abondants, et les cours ont éprouvé une baisse générale, qui, sans compromettre jusqu'ici les intérêts des cultivateurs, est essentiellement profitable au bien-être de la population. INDUSTRIE ET COMMERCE.
Les faits qui ont pu être recueillis attestent que la situation industrielle du pays a été et sera, dans l'ensemble, non moins bonne en i863 qu'en 1862; on peut même annoncer une amélioration sensible pour l'industrie cotonnière. Les renseignements fournis périodiquement au département de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics ne laissent aucun doute à cet égard. L'industrie lainière, déjà en prospérité l'année dernière, a pris de nouveaux développements. L'activité de cette'industrie atteint, dans le centre elbeuvien, des proportions jusqu'alors inconnues. Cette situation a profité aux ouvriers cotonniers sans travail qui ont trouvé, en plus grand nombre que l'année dernière, des ressources dans la manipulation de la laine. Une école de tissage, créée à Rouen au moyen d'une subvention de la Société du Prince Impérial, a formé de bons tisserands, et aujourd'hui la transformation s'applique à près de 5oo métiers. Il règne également beaucoup d'activité à Roubaix et à Tourcoing, où tout fait espérer que les ouvriers auront largement du travail pendant la mauvaise saison. L'industrie du lin et du chanvre, celle du lin surtout, a vu augmenter encore, par une conséquence inévitable de la rareté du coton, le prix de la matière première qu'elle met en œuvre; mais, malgré ce renchérissement qui pouvait causer quelque hé-