Annales des Mines (1853, série 5, volume 2, partie administrative) [Image 111]

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CIRCULAIRES.

CIRCULAIRES.

moyen d'identifier des terrains séparés par de grands espaces et placés dans d'autres conditions. La science pourra s'éclairer ainsi de nouveaux faits paléontologiques. Je désire, monsieur, que vous vous conformiez très-exactement aux indications qui précèdent. Vous voudrez bien, en outre, rappeler sommairement dans les comptes annuels de vos travaux les notes et renseignements que vous m'avez adressés touchant l'objet de la circulaire du n juin 18Z17, ainsi que les résultats de vos recherches pendant le cours de l'année à laquelle ces comptes se rapportent. Vueillez m'accuser réception de la présente. Recevez, monsieur, l'assurance de ma considération trèsdistinguée. Le ministre de l'agriculture, du commerce et des travaux publics, Pour le ministre et par autorisation: Le secrétaire général, BOULAGE.

A M. le préfet d Paris, le 12 août

1S53.

Monsieur le préfet, au moment où la session des conseils généraux va s'ouvrir, je crois utile de signalerde nouveau à votre LndSïï*i^!liï attention particulière quelques points dépendant du service dans la session des mines, sur lesquels il me paraît que doit être appelée la dé61 53, libération de ces conseils. Je citerai en premier lieu les cartes géologiques agronomiques qui ont fait de ma part, l'année dernière, l'objet d'instructions spéciales; déjà plusieurs conseils généraux, appréciant la haute utilité de ces cartes pour chaque localité, ont voté avec empressement les fonds nécessaires à leur exécution, mais d'autres, en plus grand nombre, ou n'ont pas émis de vote ou ont ajourné le travail à une autre époque, à raison, pour la plupart, de l'exiguïté de leurs ressources. J'espère, monsieur le préfet, qu'aujourd'hui ces conseils, mieux éclairés sur le but et l'importance de l'opération dont il s'agit, n'hésiteront plus à l'entreprendre. La question de la dépense ne peut d'ailleurs être un obstacle sérieux: 1.200 à 1.5oo francs par an, pendant cinq ou six ans, suffiront presque Mines.

PropoTitions

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toujours pour payer les frais des explorations, et il n'y a pas un seul département qui soit hors d'état de pourvoir à une dépense aussi faible; fût-elle d'ailleurs plus élevée, il faudrait encore la faire dans l'intérêt du pays: il ne saurait y en avoir de plus utile pour l'agriculture, et Jes progrès de l'industrie agricole, vous le savez, sont devenus pour la France une nécessité. En second lieu, une autre question se présente qui intéresse également l'agriculture et dont la solution me paraît devoir appeler, comme celle des cartes agronomiques, la sollicitude des conseils généraux ; il se fait aujourd'hui en France un grand commerce d'engrais industriels, mais ces engrais sont très-souvent falsifiés, et il est d'une très-grande utilité que la fraude puisse se découvrir aussitôt qu'elle est commise. Pour y parvenir, MM. les préfets, dans quelques départements, en même temps qu'ils prenaient des arrêtés pour réprimer la fraude, ont réclamé le concours de MM. les ingénieurs des mines pour l'analyse des engrais livrés au commerce : personne, en effet, n'est plus à même que ces ingénieurs d'offrir pour ces opérations, toujours si délicates, toutes les garanties que l'on doit désirer ; je n'ai pu, sous ce rapport, que donner une pleine et entière approbation à ces mesures. Il m'a paru qu'il y aurait pour le pays un très - grand avantage à ce qu'elle fussent généralisées, et je viens, monsieur le préfet, vous prier d'en entretenir le conseil général de votre département. D'après l'étude que j'ai fait faire de la question , pour que MM. les ingénieurs des mines pussent faire les analyses d'engrais qui leur seraient demandées, il leur faudrait un laboratoire spécial dont l'installation, tant en instruments qu'en réactifs, ne coûterait pas plus de 1.200 francs; les frais annuels, y compris le loyer du local, pourraient monter à 1.000 francs, mais comme le même ingénieur est chargé le plus souvent du service de plusieurs départements et qu'un seul laboratoire au lieu de sa résidence suffirait, il est facile d'en conclure que la dépense pour chaque département serait très-faible. Je vous prie, monsieur le préfet, de donner une attention immédiate à la présente communication, d'en conférer, si vous le jugez nécessaire, avec M. l'ingénieur des mines de votre département, et de me transmettre ultérieurement la