Annales des Mines (1914, série 11, volume 6) [Image 14]

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LES CONTRATS ENTRE L'ÉTAT SUÉDOIS

ET LES SOCIÉTÉS DE LUOSSAVAARA-KIIRUNAVAARA, ETC.

possible, tant en hiver qu'en été. En fin 1909, 1910, 1911 et 1912, les stocks généraux comportaient en tonnes : 1909

114.099,8

A la mine de Kiirunavaara En rainerai de Kiirunavaara aux ports de Narvik et Svarton En minerai de Gellivare aux ports de Narvik et Svarton

1910 (*)

115.382,3

98.527,0

105.965,6

53.238,2

125.596,2

418.268,9

480.786,8

125,298,8

209.586,4

210.469,5

153.419,9

292.636,8

450.564,9

727.265,4

740.172,3

mois d'expédition. Les stocks à la mine de Kiirunavaara appellent de leur côté une observation: ils comprennent deux catégories de minerai : celle correspondant à des minerais extraits avant le 1 er janvier 1908 et qui ne rentrent pas dans le contrat de la Société de Luossavaara-Kiirunavaara avec l'État, et celle correspondant à des minerais extraits depuis le 1 er janvier 1908 qui doivent faire l'objet d'un compte spécial ; ce dernier compte comportait en fin de chacune des années 1908 à 1912 : Tonnes

-

chargé sur wagon de chemin de fer et étant alors considéré, comme pour Kiirunavaara, comme ayant quitté la mine.

1912

1911

La faiblesse des stocks en fin 1909 tient à ce que l'on avait dû y puiser fortement lors de la grève générale suédoise de l'été; depuis, on a tendu à les ramener progressivement à une valeur normale d'environ deux

1908 1909 1910 1911 1912

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8.301,5 14.555,0 15.837,5 19.264,9 26.703,3

A Gellivare, aucun stock à la mine ne paraît dans les écritures, le minerai n'étant pris en compte qu'une fois (*) Un boni de 746 ',2 sur le minerai de Kiirunavaara porte en réalité les stocks fin 1910 à 451.311',!.

Considérations politiques et économiques. — En même -temps que se développait l'extraction des mines de Gellivare et Kiirunavaara suivant les conditions des contrats de 1907 et 1908, un certain mouvement d'opinion se dessinait en Suède contre la limitation primitive des exportations. Plusieurs causes motivèrent ce mouvement. D'abord la découverte des puissants gisements de mine rais de fer du Brésil et du Chili, gisements dont certains ont été acquis par de grands groupements anglais ou allemands et dont d'autres doivent alimenter bientôt certaines usines américaines, ne fut pas sans causer quelque émoi en Suède, et déjà, lors du Congrès géologique international de Stockholm en 1910, les journaux de Scandinavie avaient reflété les craintes que pouvait justifier la venue des minerais brésiliens sur quelques-uns des marchés d'exportation des minerais de Laponie ; depuis peu, ces derniers avaient appris à connaître le chemin des États-Unis d'Amérique et, si la Westphalie restait toujours pourtant et de beaucoup le grand débouché des minerais Scandinaves, il ne fallait pas que des restrictions trop grandes de l'exploitation, par suite de l'exportation, incitassent les usines westphaliennes à chercher d'autres sources d'alimentation en minerais riches, peut-être même en minerais non phosphoreux, qui redonneraient un nouvel essor au procédé Bessemer acide.. Une politique de sage réalisation qui ne compromettrait d'ailleurs en rien l'avenir, à cause des réserves énormes de Gellivare et Kiirunavaara, prenait de jour en jour plus de considération. Les découvertes nouvelles faites sur les grands gise-