Annales des Mines (1914, série 11, volume 5) [Image 56]

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ATTELAGE AUTOMATIQUE

Cette particularité se retrouve dans un petit nombre d'autres appareils, parmi lesquels on peut citer les numéros 1 et 179, dont les dispositifs d'accrochage ont été indiqués au paragraphe précédent. Dans le numéro 1, la tige de la flèche est aplatie parallèlement au plan de la tête, et cela suffit àmaintenirla fenêtre tournante en position de décrochage, qu'elle ne quitte sous l'influence du contrepoids, pour le réarmement de l'appareil, que lorsque la flèche en est retirée dans le mouvement d'éloignement des deux wagons. Dans le numéro 179, le bec-de-cane,, quand onle retire, s'enclenche sur un petit verrou à ressort, que l'appareil de l'autre wagon soulève et libère au moment de la séparation. Suppression momentanée de l'automaticité. — Il s'agit de rendre stable la situation de décrochage, de manière à permettre d'exécuter des manœuvres de gare sans que l'appareil fonctionne : un arrêt quelconque immobilisant la commande de décrochage dans la position d'ouverture de l'appareil remplit ce rôle ; cet arrêt est ensuite enlevé à la main pour réarmer l'appareil. La difficulté est que cette manœuvre de libération puisse se faire indifféremment de l'un ou l'autre côté du wagon, quel que soit celui où ait été précédemment effectuée la manœuvre inverse. Quelques solutions originales semblent intéressantes à citer : jj° 16. — L'arbre tournant transversal commandant le relevage de la maille d'accrochage peut aussi prendre un mouvement de coulissage permettant soit de mettre en prise, soit d'écarter l'un de l'autre deux ergots, l'un fixe, l'autre porté par l'arbre et s'opposant dans le premier . cas à sa rotation. N°67. — Tj n arbre transversal porte une came elliptique qui soulève ou libère le verrou d'enclenchement, suivant qu'elle lui présente un sommet de son grand ou;

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DES WAGONS DE CHEMINS DE FER

de son petit axe; mais les deux positions à 180° du premier cas se différencient par la présentation ou l'effacement d'un ergot qui, lorsqu'il est heurté par un organe ad hoc de l'autre wagon, fait tourner la came de 90 degrés. N° 275. — De chaque côté du wagon se trouve un levier s'enclenchant sur un cliquet et commandant deux câbles dont l'un désarme l'appareil d'accouplement et dont l'autre agit sur le cliquet du levier de l'autre côté pour le dégager; un seul des deux leviers peut dans ces conditions se trouver simultanément en action, et la simple manœuvre de l'un le substitue immédiatement à l'autre à cet égard ; après avoir effectué, s'il y a lieu, cette manœuvre, on n'a plus, pour réarmer l'appareil, qu'à dégager à la main le cliquet du levier de commande du côté où l'on se trouve. N° 356. — La suppression de l'automaticité résulte du dépassement du point mort dans une articulation de deux leviers ; les pièces d'attelage se trouvent alors soutenues indépendamment du cliquet que l'approche du second wagon fait basculer ; une légère rotation inverse de l'organe de manœuvre fait à nouveau reposer les pièces d'attelage sur ce cliquet. Serrage de l'attelage. — Cette opération accessoire résulte en partie, pour les appareils à excentrique tels que les numéros 83 et 352, du mouvement inverse de celui qui a été mentionné plus haut, au paragraphe manœuvre de décrochage . Mais la plupart des inventeurs, assez nombreux, qui se sont préoccupés de cette question en ont cherché la solution dans l'emploi d'appareils spéciaux, qu'il faut manœuvrer à la main une fois l'attelage réalisé, et manœuvrer en sens inverse ultérieurement pour pouvoir décrocher (*). (*) Voir à ce sujet l'observation présentée par M. Vinzio (page 86). Tome V, 1914.

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