Annales des Mines (1914, série 11, volume 5) [Image 55]

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ATTELAGE AUTOMATIQUE

pour la laisser passer, en comprimant le ressort qui les ramène ensuite en position d'accrochage ; Dans le numéro 164, c'est une broche cylindrique à cannelures circulaires qui entre dans une douille de même forme, dont l'orifice est rétréci suivant un cône s'évasant vers l'intérieur; les billes, au nombre de trois, qui, par leur coincement entre cette surface conique et les cannelures empêchent la séparation des deux pièces, sont portées par un manchon intermédiaire qui glisse entre la douille et la broche et est poussé vers la partie conique par un ressort. Manœuvre de décrochage. — Dans ce dernier appareil, le décrochage s'obtient en faisant tourner de 60° le manchon porte-billes, ce qui amène les billes au droit de rainures longitudinales interrompant sur la surface de la broche les cannelures circulaires, et les empêche d'opposer aucune résistance à la séparation des deux pièces. C'est aussi par rotation de l'une des pièces d'attelage, de 90° cette fois, que l'on effectue la séparation dans les appareils à tête de flèche. Le même effet est produit par le retrait de la couronne de billes dans le numéro 214, ou des pièces d'enclenchement des organes d'accrochage dans les appareils établis sur le principe du crochet ou verrou tournant tels que les numéros 67, 170 et 216. Mais, dans la grande majorité des appareils, c'est sur les organes d'accrochage eux-mêmes qu'agissent directement les ressorts ou contrepoids qui déterminent l'accouplement ; ce sont donc ces organes que la manœuvre de décrochage déplace en sens inverse de l'automaticité en soulevant le contrepoids ou bandant le ressort. Le mode de commande et surtout de transmission de mouvement est d'ailleurs fort varié, et l'on ne saurait ici mentionner que quelques cas particuliers : La commande se fait très souvent au moyen d'un axe

DES WAGONS DE CHEMINS DE FER

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transversal tournant terminé de chaque côté du wagon par un levier ou un volant; la transmission du mouvement de cet axe aux pièces à manœuvrer se fait par les divers organes couramment employés en mécanique à cet effet, leviers, bielles, chaînes, vis, cames cylindriques ou hélicoïdales, sans qu'il paraisse utile d'entrer ici dan s le détail d'agencements particuliers. On signalera seulement que, dans quelques systèmes (n os 83 et 352), le soulèvement de la maille est précédé ou combiné, grâce à l'intervention d'un excentrique, avec un mouvement "d'avancement longitudinal de son articulation, qui desserre l'attelage. C'est aussi par un axe transversal tournant que le numéro 91 commande le soulèvement de sa barre basculante d'accrochage, avec cette particularité qu'il yak cet effet de chaque côté de l'appareil un doigt de soulèvement, l'un agissant sur la barre du wagon où se fait la manœuvre, l'autre sur la barre du wagon opposé, barre dont l'extrémité porte un retour d'équerre disposé dans ce but, de sorte qu'une seule manœuvre produit le décrochage complet. Lorsque le mouvement à produire est un déplacement transversal, les inventeurs se sont souvent contentés d'une traction directe par chaînettes (n° 345), câbles (n° 275) ou tige coulissante (n° 363). Dans la plupart des appareils présentés, la manœuvre de décrochage doit être faite à la main au moment même de la séparation effective des wagons, à moins qu'on ne recourre à la suppression momentanée de l'automaticité dont il sera question au paragraphe suivant. Quelquesuns des appareils décrits dans la première partie du présent rapport permettent d'effectuer d'avance la manœuvre de décrochage simple, la séparation effective des wagons laissant ensuite l'appareil armé pour un nouvel accrochage.