Annales des Mines (1913, série 11, volume 4) [Image 100]

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EXPÉRIENCES SUR L_' OXYDATION

TABLEAU

DE LA

HOUILLE

EXPÉRIENCES

IV. OXYDE

EXPÉRIENCES SUR L'OXYDATION DE LA HOUILLE DE 100° A 300 '.

0 0.0016 0,0006 0,0000 0.0020

0,80 0,21

26 26 26

0.0023 0:0040 0,0025

0,03 0,00 0,06

26

0,0020 0,0023

0.00 0,00

Air pur Voie de fonds 12 Siège n 1. Crpchon d'Alfred, 430 m Voie de fonds 4 ,du Souich renversée Croehon de François

100

Mines de Lens

Mines de Drocourt Taille couchant veine n° 20 Retour d'air, veine n° 11 couchant

193

rolatiles du de carboie chaibon exploité p. 100 volumes

Mines de Liévin

Veine Juliette, taille de 0".4Ô. . . Veine Juliette, taille de 0°\50... Prise de retour

LA HOUILLE

VII.

MATIERES PUISES L> ESSAI

SUR L'OXYDATION DE

La moyenne des expériences a donné comme teneur de l'air en oxyde de carbone, 0,002 pour 100 volumes. Le maximum a atteint 0,004 dans un chantier d'abatage, et le minimum s'est abaissé à 0,000 dans une galerie. On peut rapprocher le chiffre moyen, ci-dessus, de celui que M. A. Gautier a indiqué comme représentant la moyenne des chiffres qu'il a trouvés, pour l'air de Paris, soit 0,00021. Constatons que le maximum a coïncidé avec le minimum de grisou mesuré dans les prises d'essai et que le minimum a accompagné le maximum de grisou. Le grisou, en se dégageant du front de taille, peut, en effet, s'opposer au contact de l'air et du charbon et par conséquent à la réaction qui produit l'oxyde de carbone. Les petites quantités d'oxyde de carbone que nous avons mises en évidence paraissent inoffensives. Il est probable que nous eussions trouvé une plus forte proportion de gaz toxique, dans des exploitations moins énergiquement ventilées que celles où nous avons prélevé les prises d'essai.

A. Examen de liquides dégagés par l'action de l'air entre 125° et 200°. — On a vu que le chauffage de certaines houilles au-dessus de 125°, en présence d'un courant d'air, dégage une quantité importante de liquide à odeur nettement acétique. Par exemple, en portant la houille de Courrières jusqu'à 200°, à la fin de l'expérience résumée par le tableau n° 5, j'ai recueilli une liqueur présentant jusqu'à 40 p. 10.00 d'acidité. J'ai préparé de ce liquide une quantité suffisante pour l'examiner au laboratoire. J'ai soumis à l'action de l'air, dans un gros tube, 600 grammes de houille de la veine Marck d'Anzin. Le tube était d'une part en relation avec la conduite d'air de l'École des Mines. La vitesse de l'air correspondait à environ une bulle par seconde. Le tube, d'autre part, était réuni, par une allonge, à un ballon refroidi où se condensait la plus grande partie des produits de la distillation. Le charbon était chauffé à l'aide d'une étuve dont il était possible d'élever la température jusqu'à plus de 300°. Pour obtenir des liquides concentrés, j'ai commencé par dessécher la houille dans le courant d'air à 100°. J'ai obtenu, dans ces conditions, de l'eau sensiblement pure. Cette dessiccation a demandé environ une semaine à raison de dix heures par jour. J'ai alors élevé la température progressivement jusqu'à 200°, et je l'ai maintenue le temps nécessaire pour épuiser presque complètement le dégagement de l'eau loi lui correspondait. On a obtenu ainsi 50 centimètres cubes de liquide. Cette phase de l'opération a demandé quinze jours, à raison de 10 heures par jour.