Annales des Mines (1913, série 11, volume 4) [Image 8]

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DISCOURS

PRONONCÉS

AUX FUNÉRAILLES

DE M.

A.

OLRY

Commission centrale ne s'est jamais ralentie, et la vivacité avec laquelle, il y a quelques semaines à peine, il prenait encore part à nos discussions prouve combien son esprit était resté alerte et jeune et combien il s'intéressait toujours à toutes les questions que la Commission est appelée à traiter et pour l'étude desquelles elle était heureuse de faire appel à sa compétence. Olry a donné à la Commission centrale des machines à vapeur ses derniers mois d'activité et l'a jusqu'au bout aidée de ses lumières : elle n'oubliera pas son souvenir, et je suis assuré de me faire l'interprète de tous en offrant à sa famille si cruellement frappée l'hommage de notre profonde sympathie.

DISCOURS DE M. GUILLEMÀUD, Président du Conseil d'administration de l'Association des propriétaires d'appareils à vapeur du Nord de la France.

Messieurs, L'homme que nous pleurons aujourd'hui nous était particulièrement cher; il était pour nous non seulement un ingénieur remarquable, un administrateur distingué, mais aussi un grand ami, et j'ai la triste mission de venir lui adresser un dernier adieu, au nom de mes Collègues du Conseil d'administration de l'Association des propriétaires d'appareils à vapeur du Nord de la France. Bien que lorrain d'origine, M. Olry passa une grande partie de sa carrière dans la région du Nord. Dès le début, il occupa le poste d'Ingénieur des Mines à Valenciennes qu'il quitta pour prendre à Lille les mômes fonctions, en même temps que celle de sous-directeur de l'Institut industriel du Nord, où il professa, d'ailleurs, avec un talent

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remarquable, le Cours important de mécanique rationnelle et de mécanique appliquée. Nous nous rappelons tous ce que fut sa gestion, comme Directeur, et l'essor considérable qu'il imprima à cette École technique, qui en ont fait une des premières de France. Ce fut pendant ce séjour dans le Nord qu'il prit contact avec le monde industriel, et qu'il sut faire apprécier ses qualités éminentes d'Ingénieur et d'Administrateur. Dans toutes les régions d'ailleurs que parcourut M. Olry, il sut s'attirer l'amitié de tous par son aimable bienveillance, sa courtoisie, son esprit alerte et sa science profonde. A peine avait-il remis sur pied l'Institut industriel du Nord qui traversait une crise à cette époque, qu'il fut chargé, par le Ministère, de prendre la direction de l'Ecole de Saint-Étienne, dont la situation était précaire. Grâce à son caractère aimable et ferme à la fois, M. Olry put aplanir rapidement tous les obstacles, triompher de toutes les difficultés. Un an après, il rentrait à Paris pour y recevoir les félicitations, combien méritées, du Ministère. C'est en 1892 que notre Conseil d'administration fit appel au dévouement et à l'intelligence de M. Olry, pour prendre les fonctions de Délégué général. Les éminents services qu'il avait rendus à notre région comme ingénieur du contrôle des appareils à vapeur, sa grande activité, son extrême affabilité, étaient encore présents à la mémoire de tous; aussi son acceptation fut-elle accueillie avec joie par nous, et je puis bien le dire, par tous les Membres de l'Association, dont la plupart avaient eu l'occasion d'apprécier ses qualités maîtresses dans les relations nombreuses existant entre notre organisation et le Service des Mines. Grâce à son énergique impulsion et à ses hautes capacités, l'Association du Nord acquit un développement véritablement merveilleux.