Annales des Mines (1913, série 11, volume 3) [Image 46]

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par le régénérateur à mesure qu'il se dégage. La réserve minimum d'oxygène est, dans ces conditions, égale au volume utilisé, soit 16,7 fois moindre que pour les appareils à circuit ouvert. Il est vrai que la réserve transportable dans un appareil du second groupe est restreinte par le poids et l'encombrement du régénérateur, qui ne figure pas sur les autres appareils. Mais, même en tenant compte de cette circonstance, l'avantage n'en demeure pas moins considérable. D'après les appareils existants, le poids des bouteilles de gaz comprimes, inclus le détendeur, varie de l kg ,200 à 2 k<! ,500 environ par centaine de litres emmagasinés; le poids correspondant du régénérateur est sensiblement moindre et varie de 0 k8',700 à l kë ,300 ; l'adjonction du régénérateur fait donc moins que doubler le poids à transporter par centaine de litres de réserve et laisse à 16,7 plus de —-~ = 8,3 le rapport comparatif des puissances d'utilisation. Donc, à égal poids à transporter et à égale intensité de travail prévue, les appareils à circuit ouvert ont une durée d'emploi plus de 8 fois moindre que les appareils à circuit fermé et à régénération. Cette considération suffit à expliquer pourquoi les appareils du second groupe sont de beaucoup les plus répandus dans tous les pays miniers, malgré leur moins grande simplicité. L'approvisionnement du gaz sous forme liquide, qui n'a encore été proposé que pour les appareils à circuit ouvert, se présente comme une solution un peu moins désavantageuse au point de vue de la puissance d'utilisation: le poids du réservoir n'est que de 0 ks ,600 par centaine de litres de gaz disponible ; la puissance d'utilisation n'est ainsi, à poids égal, que le quart environ de celle des appareils à régénération; donc l'infériorité, moins marquée que pour les appareils à gaz comprimé, subsiste néanmoins ; jointe à d'autres inconvénients sérieux, elle a limité le développement de ce type d'appareils.

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Les appareils à oxygène comprimé et régénération, qui sont donc de beaucoup les plus avantageux au point de vue de la puissance d'action, et par suite les plus usuels, sont tous basés sur les mêmes principes généraux ; ils ne diffèrent les uns des autres que par des détails de mise en pratique; mais les détails ont une grande importance dans un problème aussi délicat, où des vies humaines sont en jeu. Aussi les appareils doivent-ils être étudiés et éprouvés avec le plus grand soin et la plus grande circonspection ; il est nécessaire que les ingénieurs qui dirigent les équipes de sauvetage aient parfaitement compris leur fonctionnement, connaissent leurs qualités, leurs défauts, leurs risques éventuels de mauvais fonctionnement. Pour faciliter leur tâche, plusieurs articles ont paru, dans diverses publications minières, décrivant avec soin tel ou tel type d'appareil et relatant les essais auxquels ils furent soumis. C'est ainsi que l'appareil Guglielminetti-Draeger a été décrit, en même temps que l'appareil Vanginot, par M. l'Ingénieur en Chef des Mines Lebreton, dans des articles parus dans les Annales des Mines (10 e série, t. VII, p. 655) et dans le Bulletin de la Société de l'Industrie minérale (4 e série, t. V, p. 561); M. le D 1' Tissot a décrit son appareil respiratoire dans les comptes rendus mensuels des réunions de la Société de l'Industrie minérale (juillet et août 1907) ; les appareils Tissot, Draeger et Securitas ont été étudiés dans une publication de la Station d'Essais de Liévin [Essais sur les appareils respiratoires à oxygène comprimé et régénération, par MM. Taffanel et Le Floch (*)j ; ils ont été également décrits dans le Cours d'exploitation des mines de MM. Haton de la Goupillière et Bès de Berc (tome III, p. 1407). Il ne (*) Voir aussi, dans les Annales des Mines de Belgique (1909, p. 519), un important article de MM. Stassart et Bolle, avec un avant-propos de M. Watteyne, sur les appareils respiratoires de la Station de Sauvetage de Frameries.