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LE GISEMENT ASPHALTIQUE DU VAL DE TRAVERS
LE GISEMENT ASPHALTIQUE DU VAL DE TRAVERS
transféra sa concession à la Société des Asphaltes du Yal
la concession à cette société
de
Conseil, le 17 septembre 1873.
Travers et, dès
1870, d'importantes
modifications
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fut ratifié par le Grand
furent apportées à l'acte de concession ; il était en effet
La concession, comme nous l'avons vu, avait été donnée
évident que le prix de 19 fr. 75 était incompatible avec
pour une période de vingt ans, soit jusqu'en 1887. Dès 1877, la nouvelle société obtenait des modifications im-
une exploitation importante. Ces modifications étaient les suivantes :
portantes du contrat. Ces modifications étaient les sui-
1° Le. minimum de la redevance annuelle à payer à
vantes. La durée de la concession, primitivement fixée à vingt
l'État était porté à 100.000 francs ; 2° Le prix à payer par tonne d'asphalte, fixé unifor-
ans, était prolongée de vingt ans. Par suite, la conces-
mément par les enchères de 1808 à 19 fr. 75, était mo-
sion, qui datait du 15 décembre 1867, était prorogée jus-
difié comme suit : L'exploitation
qu'au 14 décembre 1907. annuelle
était
30.000 tonnes exploitées dans
divisée
en
séries
de
une même année et la
a) Une somme de 200.000 francs ;
redevance était de:
b) Une redevance de 6 francs par tonne de 1.000 kilo-
19,75 par tonne pour les 6.000 premières tonnes;
grammes d'asphalte exploité.
10 francs pour les 2.000 tonnes suivantes ; 5 francs
pour les 23.000
série. Après 30.000 tonnes
Le concessionnaire payait à l'État pour prix de la concession modifiée :
dernières
tonnes
de
la
Si l'exploitation annuelle ne produisait pas, au prix de 6 francs par tonne, la somme de 150.000 francs pour
exploitées, on recommençait la
même série de prix pour les tonnes qui pouvaient encore
l'État, le concessionnaire était néanmoins tenu au paiement de cette somme, prise comme minimum. L'exploitation se poursuivit activement sur le pied de
être exploitées dans le courant de l'année. Ce système de rotation ne devait cependant modifier
25.000 tonnes ; mais, en
1893, l'État de Neuchâtel crut
la concession de 1867 que jusqu'au 16 décembre 1881, et,
avoir à se plaindre de l'exploitation de la société, à la
à partir de cette date, on devait appliquer de nouveau les
suite d'un éboulement qui affecta une quantité assez im-
conditions primitives.
portante d'asphalte. Un procès
La Société des Asphaltes de Travers voulut en 1871 se
l'affaire se
termina
par
faillit
s'engager, mais
une convention nouvelle, en
substituer une compagnie anglaise. Après des pourpar-
1895.
lers rendus assez laborieux, d'un côté par l'opposition du
la redevance était portée de 6 francs à 7 fr. 50 par tonne
La concesion était prorogée jusqu'en 1925. Mais
Grand Conseil, de l'autre par des changements multiples
d'asphalte ;
le minimum de
redevance, correspondant
dans la constitution delà Société anglaise, la concession fut
toujours à 25.000 tonnes, était élevé à 187.000 francs.
transférée, avec quelques modifications peu importantes,
Il était stipulé en outre un prix de 1 franc par tonne de
à la Neuchâtel Rock Paving Company
crappe (*)pour le cas où la compagnie jugerait à propos
Limited. Cette
compagnie fusionna bientôt avec plusieurs autres Sociétés anglaises .pour l'application de l'asphalte et de cette fusion sortit la « Neuchâtel Asphalte C° ». Le transfert de
(*) On appelle ainsi, nous l'avons dit, le calcaire faiblement imprégné formant le toit du gisement et par extension toute roche à faible teneur en bitume.