Annales des Mines (1912, série 11, volume 1) [Image 263]

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EXPÉRIENCES

SUR

LES

POUSSIÈRES

DE

ET

HOUILLE

vitesse d'entraînement de l'air ; cet accroissement est relativement rapide, pour une galerie à parois presque lisses ; il serait plus rapide encore, sans doute, pour une galerie à parois irrégulières 'accroissant l'intensité des remous. On constatera que les vitesses de combustion des nuages poussiéreux expérimentés, qui, dans les conditions c

Courbes

C- r (Wa )

/s w

0

50

100

150

200

250

300 "Wa oirate

par seconde

FIG. 33.

d'agitation modérée du début, ne sont que de quelques mètres par seconde, dépassent 200 mètres par seconde pour les grandes vitesses des chasses d'air précédant la flamme au voisinage de l'orifice ; et il faut observer que l'accroissement de la vitesse de combustion est probablement plus grand encore qu'il n'apparaît par ces constructions ; car nous avons calculé les vitesses W 0 en négligeant les résistances ; nous savons que cette approximation est suffisante pour la plus grande partie du tracé; mais dans la période finale de l'explosion, quand les vitesses deviennent grandes, les résistances ne sont certai-

SUR

LES

MOYENS

DE

COMBATTRE

LEURS

DANGERS

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nement pas négligeables ; en conséquence, ces vitesses W a calculées sont exagérées, et par suite, pour aboutir au même tracé de courbe de parcours de la flamme, il faut que les valeurs de la vitesse de combustion C soient plus élevées que celles que nous avons déterminées. Causes d'irrégularités. — Nos courbes C ne sont pas identiques, quoique les poussières essayées fussent, en principe, les mêmes ; mais, en dehors des irrégularités éventuelles inhérentes à la mise en place du gisement, il y a des inégalités impossibles à éviter entre deux lots de poussières de même provenance et ayant subi le même broyage ; une livraison de 10 tonnes de charbon ne saurait être, en effet, d'une composition rigoureusement homogène, et il se présentera des parties tantôt plus dures, tantôt plus friables, sans parler des inégalités clans la composition. D'ailleurs, on observe souvent que deux essais préparés de manière identique ne donnent pas exactement les mêmes résultats bruts. Mais ces résultats bruts ne permettent pas toujours de distinguer les influences principales auxquelles les inégalités sont attribuables ; la présente analyse met, au contraire, en évidence le rôle de chacune de ces influences. La comparaison des courbes C montre les différences relatives à l'inflammabilité des nuages poussiéreux expérimentés. Une autre influence importante est celle des fuites, qui provoquent une détente en arrière de la flamme, font tomber la pression et réduisent les vitesses ; nous allons voir comment on peut apprécier leur importance relative. Un premier aperçu montre d'abord que ces fuites, quelque soin que l'on ait apporté à les supprimer chaque fois que l'on en constatait l'existence, ont influé sur le développement de l'explosion et ont produit, suivant leur importance accidentelle, des effets différents d'un essai à l'autre.