Annales des Mines (1912, série 11, volume 1) [Image 261]

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EXPÉRIENCES SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

tant 1,065; la courbe des entraînements, directement déduite de la courbe des pressions, et se confondant avec, elle, avait donné un entraînement résultant de 18 mètres par seconde ; la construction du tracé des ondes entre ce point et l'orifice avait montré que la somme des entraînements des ondes inverses était alors de 32 mètres, ce qui avait donné 50 mètres pour la somme des entraînements des ondes directes et 82 mètres pour la vitesse do l'air. Nous ne nous servirons que du chiffre de 32 mètres, immédiatement donné par l'intervalle des courbes, et qui nous représente la somme des entraînements des ondes inverses ayant passé sur le point 105 jusqu'au moment où la flamme y parvient. L'onde directe issue du point 105 à cet instant atteint d'autre part la cote 165,28 à l'instant 1,390 où la courbe des entraînements des ondes directes, préalablement construite, accuse une somme d'entraînements de 113 mètres. Au total, la vitesse de l'air au point 105, quand arrive la flamme, s'est accrue, depuis le début de l'explosion, de 113 mètres par le fait des ondes directes et de 32 mètres par le fait des ondes inverses; elle est égale à 145 mètres par seconde. Après avoir fait cette construction par approximations successives, on vérifie que les inclinaisons données aux lignes de l'onde directe et de l'onde inverse correspondent bien àla moyenne des pressions et des vitesses d'air rencontrées par ces ondes. Pour l'onde inverse, par exemple, la pression et la vitesse d'air varient de 85 grammes et 82 mètres^ à la cote 165,28 à 405 grammes et 145 mètres à la: cote 105; le passage des premières valeurs aux secondes n'est pas trop irrégulier, d'après l'examen des courbes,, en sorte que l'on peut prendre les moyennes et admettre que réchauffement adiabatique produit par une compression de 250 grammes a porté la vitesse du son de 343 à 354 mètres et que l'on doit en déduire une vitesse d'entraînementde 113 mètres, moyenne entre 145et 82 mètres;

ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS

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la ligne doit donc être tracée avec l'inclinaison correspondant à une vitesse de 241 mètres par seconde ; c'est ainsi qu'elle a été figurée. On ferait une vérification analogue pour la ligne de l'onde directe. Ayant la vitesse de l'air au point 105, on lit l'inclinaison de la tangente à la courbe de parcours de la flamme, qui marque une vitesse de 214 mètres par seconde; par différence, on obtient la vitesse de combustion, 69 mètres par seconde. Tracé de la courbe de parcours de la flamme d'après un petit nombre de points et détermination, dans ce cas, de la loi de combustion. — Ces constructions sont, en somme, simples et rapides lorsque la courbe du parcours de la flamme est déjà tracée; telles que nous les avons décrites, elles supposent même ce tracé préalable. En principe, cette courbe peut être tracée par points en se servant des mesures prises au cours des essais; mais le nombre de points dont on dispose n'est pas toujours suffisant ; comme points précis, on a le point initial et les deux passages de flamme devant les appareils Carpentier; l'arrivée de la flamme à l'orifice est également connue avec assez de précision, comme nous le verrons, par le tracé de l'onde de détente finale. Quant aux détonateurs, comme ils ont été habituellement placés au plafond de la galerie, ils- accusent un retard assez important sur les 50 ou 80 premiers mètres, plus réduit ensuite, mais quelquefois assez sensible pour qu'on ne puisse pas toujours utiliser leurs indications. Alors le tracé de la courbe doit se combiner avec la détermination des vitesses de combustion; on procède par tâtonnements. Prenons l'exemple de l'essai 489; on se propose de tracer la courbe de parcours de la flamme, sans points intermédiaires, depuis l'origine de l'explosion jusqu'à la cote 85,37, atteinte à l'instant 1,175. On cons-