Annales des Mines (1912, série 11, volume 1) [Image 244]

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EXPÉRIENCES SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

peuvent être, au point de vue des lois de la propagation, assimilées à un gaz, la densité de l'air doit être estimée aune valeur plus élevée, et la vitesse de propagation s'en trouve réduite ; on aboutit à un résultat de même sens si l'on considère les poussières comme des corps distincts de l'air, dont les parois multiples créent des résistances tant qu'ils n'ont pas pris la vitesse de l'air. TABLEAU

V1TKSSE MOYENNE DES CHÂSSES D'AIR

DISTANCE

du point d'enregistrement

!

! 77- ,97 1 <

l

1 94-,79

1 / \ f

f \ 174™,72

NUMÉRO

rencontrées par l'onde réfléchie

de

en mèlres par seconde

l'essai

à l'orifice

e-,no

A.

1 \

1 1

Mesurée

Calculée

530 531

30 30

30 30

530 531 533 534 539 541 553 556 557

32 32 25 36 9 25 29 30 18

28 28 25 40 13 21 30 29 21

638 639 640 641 642 643 645 646 647 648

36 37 35 28 31 35 32 30 33 37

33 34 32 32 33 36 36 31 28 30

624 625 626 628 629 631 632 034

38 43 58 40 48 25 31 53

-

42 44 48 32 44 25 35 46

La vérification que nous venons de présenter montre que pendant cette période de l'explosion ces influences secondaires sont négligeables, ou tout au moins se com-

ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS

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binent de manière à donner une résultante négligeable au degré de précision des mesures. Nous nous estimerons donc autorisés à déduire les vitesses d'air des courbes de pression, pour toute la région du diagramme général située en deçà de la ligne de retour de la première onde réfléchie par l'orifice. On observera que, dans les conditions habituelles de tir, ces vitesses sont tout de suite assez élevées, aux environs de 30 mètres par seconde, sauf pour quelques essais, tels que le numéro 539 du tableau ci-dessus, exécutés dans des conditions un peu particulières. On remarquera aussi qu'aux points assez éloignés de l'orifice, la combustion a eu le temps de s'aviver avant le retour de l'onde dilatée, de nouvelles ondes condensées directes ont passé et ont accru la vitesse des chasses d'air ; la moyenne observée ou calculée en subit la conséquence ; elle est plus élevée. L'onde dilatée, engendrée par la réflexion de l'onde de choc sur l'orifice libre, et cheminant en sens inverse de l'explosion, a un entraînement de même signe que celui d'ondes condensées cheminant dans le sens de l'explosion, entraînement positif suivant nos conventions habituelles ; donc, le passage de cette onde de retour a pour effet d'accroître la vitesse de l'air; la quantité dont cette vitesse est accrue dépend de la pression de l'onde de choc à son arrivée à l'orifice, c'est-à-dire, en général, de la pression engendrée par la combustion initiale des poussières ; dans les conditions habituelles de nos essais, la pression qui s'établit à ce moment est d'environ 130 grammes ; l'entraînement correspondant, qui mesure la vitesse des premières chasses d'air, est d'environ 28 mètres par seconde; cette vitesse se trouve doublée, au voisinage de l'orifice, par le passage de l'onde réfléchie. Plus près de l'origine, l'onde de retour ne parviendra que quand de nouvelles ondes directes auront accru davantage la pression et la Tome I, 1912.

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