Annales des Mines (1912, série 11, volume 1) [Image 239]

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EXPÉRIENCES

SUR

LES

POUSSIÈRES

DE

HOUILLE

l'on calcule d'après la température et l'état hygrométrique relevés dans la galerie au moment de l'essai ; et en effet, nous avons vu que U = S l/l +- |- et le raV 7 10 dical facteur de S est positif. . U moyen > \ T Le rapport — > observe dans les essais, est d autant plus grand que la sonde est plus rapprochée du canon; en d'autres termes, la vitesse de propagation de l'onde de choc décroît à mesure que le front de l'onde s'éloigne du centre de détonation ; c'est conforme aux conclusions déduites de l'observation des pressions à l'appareil Carpentîer ; on constate, en effet, que la variation de pressions causée par l'onde de choc, pour une même détonation initiale, s'affaiblit avec la distance ; par conséquent le facteur

\J i -+• ^7 ^ V 1

0

diminue.

Cette diminution progressive de p s'explique par cette loi, que nous avons indiquée, que toute onde se propageant dans le milieu situé en arrière du front de l'onde de choc, ne tarde pas à rejoindre ce front ; or la détonation de la dynamite détermine dans la galerie, au voisinage du canon, une pression assez élevée (plusieurs kilogrammes par centimètre carré), mais instantanée, qui retomberait aussitôt à zéro s'il n'y avait pas de combustion de poussières, qui retombe aux environs de 100 à 200 grammes par centimètre carré lorsqu'il y a inflammation de poussières; aussi l'onde de choc initiale est aussitôt suivie d'une onde de détente ; les diverses ondes élémentaires qui composent celle-ci rejoignent successivement le front et en font graduellement tomber la pression, jusqu'à ce qu'elle demeure égale à celle des ondes comprimées émises par la combustion des poussières ; alors la pression de l'onde de choc ne peut plus s'abaisser que du fait des résistances,

ET

SUR

LES

MOYENS

DE

COMBATTRE LEURS

DANGERS

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et avec la galerie à parois lisses, cet effet ne se fait que peu sentir. Ainsi, sur les 100 ou 150 premiers mètres, l'onde de choc s'enregistre à peu près comme sur la figure 45, en A, où nous avons tracé en pointillé dans l'axe des vibrations paFIG. 45. rasites, la variation réelle probable de la pression. A une plus grande distance du canon on obtient le tracé de la figure en B, où la ligne pointillée, au lieu d'accuser une décroissance progressive, est horizontale et indique que la pression de l'onde de choc est égale à celle que produit la combustion des poussières. Quelques essais ont été combinés en vue de la vérification plus précise de ces lois ;~ nous citerons notamment les essais 599 et 600 où des papillons avaient été disposés aux cotes 3"\20, 44 m ,46, 85 m ,37, 125 m ,32, 164 m ,35, 223 m ,07, 293 m ,14, en même temps que les appareils Carpentier donnaient les pressions aux cotes 223"\07 et 293 m ,14. On a obtenu, entre les papillons successifs, les vitesses moyennes suivantes évaluées en mètres par seconde :

TEMPERATURE

eo degrés centigrades

Essai 599.

600.

ETAT

hygrométrique p. 100

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VITESSES MOYENNES ENTRE LES COTES CI-DESSOUS

3,20 44,46 85,37 125,32 164,35 223,07 293,14 395 378,5

3111

394 378.5 302,5

357

35C

355

351

352,5 352,5