Annales des Mines (1912, série 11, volume 1) [Image 223]

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ET SUR LES EXPÉRIENCES

SDR LES

POUSSIERES

MOYENS

DE

COMBATTRE LEURS

DANGERS

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DE HOUILLE

d'air s'éloignent du centre d'explosion avec une vitesse de 40 mètres par seconde; le vide est constamment comblé par la combustion qui transforme, en chaque seconde, 8 mètres d'air en 48 mètres de gaz brûlés et apporte ainsi un surcroit de volume de 40mètrespar seconde. La pression se déduit de W a et est égale à 190 grammes par centimètre carré. Quant à la vitesse de la flamme, elle est égale à 8 mètres par rapport à l'air, donc à 48 mètres par rapport aux parois de la galerie. Il est évident que ce régime se maintiendra invariable tant que C et X resteront constants et qu'aucune onde réfléchie ne viendra traverser la région considérée ; les gaz brûlés demeurerontimmobiles ; la vitesse des tranches d'air en avant de la flamme, la pression, la vitesse de propagation de la flamme, seront déterminées par les valeurs de C et X. Si maintenant, pour une cause quelconque, par exemple une modification de gisement poussiéreux, la vitesse de combustion vient à changer, de nouvelles ondes, émanant du front de la flamme, divergent vers l'air et les gaz suivant les formules que nous avons établies ; l'onde Wg qui se dirige vers le fond de la galerie s'y réfléchit en une nouvelle onde — w g qui ramène au repos les gaz brûlés ; cette onde directe atteint le front de la flamme, tranche de séparation des gaz cbauds et froids; elle donne naissance à deux nouvelles ondes, dont l'une continue sa marche directe dans l'air, l'autre fait retour dans les gaz brûlés ; cette dernière a pour entraînement w„?• \>. H- 1 „ i I Or le facteur -—— est inférieur à l'unité ; il est rpar \i. + 1 1 exemple égal à - pour p ~ 3 ; la vitesse que prennent les tranches de gaz n'est alors que la moitié de ce qu'elle était après le passage de l'onde wg . Il se produira ainsi

une suite indéfinie de réflexions successives ; après chaque réflexion sur le fond de la galerie, l'onde directe réfléchie ramène les gaz au repos, puis l'onde inverse revenant du front de la flamme lui communique à nouveau une certaine vitesse, chaque fois inférieure à la précédente o. — 1 vitesse, dans le rapport ■ ^ ; après n doubles réflexions, cette vitesse est w g

IU,

1\ »

et sera jugée négligeable

si n est assez grand. Donc, après une période de transition, d'autant plus courte que la flamme est moins éloignée du fond de la galerie, on revient à l'immobilité des gaz brûlés ; l'égalité W'g = o entraîne alors nécessairement : w; =

(X

-i )C.

Les vitesses de tranches, pression, vitesse de propagation de flamme, deviennent, après cette période de transition, identiques à ce qu'elles eussent été si la vitesse de combustion, C avait été de suite réalisée. On peut donc encore dire qu'à chaque vitesse de combustion correspondent une pression, des vitesses de tranches et de flamme parfaitement déterminées. On remarquera combien l'explosion est plus vive dans le cas du cul-de-sac ou du développement symétrique, que dans le cas de la détente en arrière de la flamme ; si nous nous reportons à l'exemple numérique, nous trouvons une pression de 190 grammes au lieu de 44 grammes, une vitesse de chasses d'air de 40 mètres au lieu de 10 mètres; une vitesse absolue de propagation de flamme de 48 mètres par seconde au lieu de 18 mètres. Assurément des conditions de détente comme celles que nous avons imaginées ne se rencontreront pas exactement dans les applications ; l'exemple n'en donne pas moins une idée de l'importance que peuvent avoir les Tome I, 1912.

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