Annales des Mines (1912, série 11, volume 1) [Image 171]

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EXPÉRIENCES SDR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS

favorable, on a voulu se rendre compte si la même zone serait encore efficace pour une plus grande importance de l'explosion initiale. La longueur du gisement favorable a été portée à 120 mètres. La longueur de la galerie n'a pas permis de mettre de zone réceptrice au delà de la zone d'arrêt. L'arrosage a été pratiqué au taux de 4 litres au

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Il semble donc, à première vue, que la zone d'arrêt de 100 mètres s'est montrée inefficace devant l'explosion initiale de 120 mètres de longueur, mais cette inefficacité n'est nullement démontrée. On a remarqué, en effet, que le nuage projeté tout d'abord à l'orifice n'était point volumineux comme de coutume, et que la flamme est apparue très brève, sans aucun épanouissement, avec la forme d'un dard de chalumeau, et une couleur plutôt rougeâtre ; ce sont les signes assez nets d'une extinction progressive et d'autant plus probable, en galerie plus longue, que par l'effet de la loi habituelle du déplacement des zones sous l'influence des chasses d'air précédant la flamme, on constatait que le terrain était mouillé et couvert de boue sur 15 à 20 mètres au delà de l'orifice, soit sur une longueur supérieure à celle parcourue par la flamme.

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mètre courant. On s'est servi de poussières très fines pour l'essai 385, qui fut lent par suite de fuites accidentelles dans le fond de la galerie ; mais le fond fut rendu étanche pour les essais suivants dont la violence fut graduée par la finesse croissante des poussières essayées. Dans les cinq cas, la flamme parcourut la totalité de la galerie et s'étendit sur 7 mètres à 18 mètres à l'air libre au delà de la zone d'arrêt. Les temps de parcours total furent successivement de 312, 212, 180, 173 et 145 centièmes de seconde, ce dernier temps correspondant à une explosion violente avec pressions déjà élevées.

Atténuation de la violence des explosions. — Enfin il faut noter à l'actif de l'arrosage la très nette atténuation de violence constatée dans tous les essais, même ceux où la zone d'arrêt fut franchie. Les essais 25^ et 253, par exemple, auraient été, en galerie sèche, extrêmement violents, plus violents peut-être que l'essai 287 qui fit éclater les 12 derniers mètres, et il a suffi de 2 litres d'eau par mètre courant pour produire des explosions peu violentes, avec parcours total approchant de deux secondes et pressions à l'orifice inférieures à 1 kilogramme. Les explosions arrêtées (251 et 254) furent naturellement très peu violentes, et l'explosion 260, où la flamme passa malgré l'arrosage au taux de 4 litres par mètre courant, fut du type le moins violent, le coup à balancements. Très calmes également furent les explosions 294 et 295, où la flamme franchit la zone d'arrêt ; c'était, au point de vue des poussières, exactement le môme gisement que celui de l'essai 287, déjà cité et le plus violent de la quatrième série d'essais. Quant aux essais 386, 392, 395 et 396, ils Tome I, 1912.

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