Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
308
EXPÉRIENCES. SDR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE
lambeaux aux bois qui forment le garnissage boulonné sur les parois, la rupture des verres armés des hublots. Pour prendre des mesures de vitesse de flamme dans l'axe de la galerie, nous avions fait passer par un orifice du pla^ fond des tubes de fer de 22 millimètres de diamètre et 3 millimètres d'épaisseur, soutenus du côté de l'orifice comme du côté de l'origine par deux tiges de fer de 150 millimètres carrés de section, inclinées à 45° de part et d'autre du tube ; ces dispositifs ont été plusieurs fois tordus, et nous n'avons pas pu les maintenir en place aux points situés à plus de 150 mètres de l'origine de l'explosion. Dans le même but, il nous est arrivé de tendre un fil de fer de 2 à 3 millimètres de diamètre en travers de la galerie, supportant un mince fil de cuivre isolé et un détonateur ; il est arrivé que le fil de fer s'est rompu en un ou deux endroits sous le simple effet des chasses d'air et de gaz; le fragment intermédiaire fut un jour projeté quelques mètres plus loin contre les parois de bois et s'y est incrusté jusqu'à environ 1 centimètre de profondeur. Les hautes pressions au voisinage de l'orifice ont produit dans quelques cas des effets dynamiques considérables. Nous avons déjà cité l'essai 218 où, malgré la détente produite par la démolition du fond, l'avant-dernier tronçon de galerie se déchira en une ouverture de 1 mètre sur l m ,30 ; la tôle ne put être réparée de suite et le trou fut bouché par des battens ; ces bois furent rompus au ras de l'ouverture et projetés à 50 ou 100 mètres de hauteur lors des essais 247 et 248. Pour le premier de ces essais, il y avait 150 mètres de poussières pulvérisées 15 minutes à la dose de 450 grammes par mètre cube ; la pression indiquée par les crushers fut de 0\500 à 165 mètres, de 2k s,175 à 205 mètres et 5 k s,900 à 225 mètres. Pour l'essai 248, on s'était servi exceptionnellement de charbon provenant des mines de Noeuxet tenant environ 24 p. 100 de matières volatiles,
ET SDR LES MOYENS DE COMBATTRE LEDRS DANGERS
309
mais pulvérisé pendant 1 heure et demie de façon à atteindre à peu près la même finesse que le charbon habituel de Liévin après 1 heure de pulvérisation. Le gisement avait encore 150 mètres de longueur à la dose de 450 grammes par mètre cube. La pression fut de 0 k v500 à 165 mètres, 5 kilogrammes à 205 mètres, 20 kilogrammes à 225 mètres de l'origine. Non seulement les battens sautèrent, mais le trou s'élargit. Une pièce de tôle fut bientôt rapportée sur l'ouverture, et l'extrémité de la galerie ainsi remise en état supporta un certain nombre d'essais violents portés sur la planche IX, pour lesquels ' les crushers placés à 220 mètres de l'origine marquèrent des pressions de 3 ke ,750 (276 et 277), 12 kilogrammes (280), aumoins 13 k6 ,500 (281) et 15 k s,750 (278). Enfin pour l'essai 287, on tenta de porter à 450 grammes la dose de charbon de Liévin pulvérisé 30 minutes. L'explosion fut formidable ; les deux derniers tronçons sautèrent (fig. 13); trois fragments de tôle de 1 mètre carré à 3 m2 ,40 de superficie, un hublot, des bois brisés, les pierres du remblai, furent projetés en tous sens comme l'indique la planche VIII. Les parties encore en place des deux tronçons portaient 7 autres fentes, auxquelles la chute immédiate de la pression n'avait pas permis de se prolonger jusqu'à créer une déchirure complète. Ces fentes et déchirures s'étendaient sur une longueur de ll m ,10 comprises entre les cotes 216,70 et 227,80. La tôle était intacte sur les derniers 2 m ,20 de la galerie. La montée de la pression fut instantanée ; trois sondes dépression, tarées à5 kB , 10 et 13^,500, se sont déclenchées au même instant, soit 137,1 centièmes de seconde après la détonation initiale de la dynamite. Ces indications ne paraissent point suspectes, quoique les sondes fussent montées sur un fragment de tôle qui fut déformé par l'ex-
/