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EXPÉRIENCES
SUR LES
POUSSIÈRES. DE
HOUILLE
La mesure de ces pressions instantanées n'est pas aisée ; les indications les plus sûres sont fournies par les sondes qui témoignent si la pression s'est ou ne s'est pas élevée au-dessus de la pression de tarage ; avec plusieurs sondes on peut comprendre la pression atteinte dans une fourchette d'autant plus resserrée que le nombre de sondes est plus élevé. Avec les trois ou cinq sondes que nous possédions au cours de la quatrième série, la méthode manquait de sensibilité. D'autre part, les crushers donnent une mesure, mais on n'est pas absolument certain de la valeur de cette mesure. Si l'on se base sur la table de tarage établie avec des pressions statiques, on risque beaucoup d'obtenir des chiffres trop forts. Ce sont cependant ceux que nous avons inscrits, faute de mieux, sur nos diagrammes ; mais on ne doit les accepter qu'avec de sérieuses réserves. D'autre part, il nous est arrivé de constater (essai 281), qu'en un même point de la galerie, à 10 mètres de l'orifice, un crusher accusait une pression maximum de ll ki! ,500, alors qu'une sonde -de pression s'était très nettement déclenchée pour 13 k °,500 ; ainsi le crusher avait donné une mesure trop faible pour une mise en pression cependant très rapide pour laquelle on aurait dû craindre plutôt le fonctionnement dynamique et l'exagération de l'écrasement du cylindre de cuivre. Il est possible que ces pressions instantanées n'aient pas le temps de s'équilibrer sur toute l'étendue d'une section droite de galerie. Le phénomène complet de l'explosion dans la galerie d'essais se termine par une phase de dépression. La force vive des gaz que la pression de l'explosion chasse vers l'orifice, leur fait dépasser la position d'équilibre en même temps que le refroidissement par les parois et la condensation de la vapeur d'eau amènent un abaissement prononcé de la pression en arrière. La dépression atteint ordinairement 200 à 300 grammes par centimètre carré et
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SUR
LES MOYENS DE
COMBATTRE LEURS DANGERS
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s'élève parfois, à la suite de fortes explosions, à un peu plus d'une demi-atmosphère. Une semblable dépression est assez forte pour avoir pu produire le renversement, vers l'intérienr de la galerie, du barrage provisoire en terre et bois qui formait le fond pendant les travaux de construction de la butée en ciment armé. Cette dépression est naturellement suivie d'une forte rentrée d'air, qui refoule les poussières résiduelles jusqu'à 30 ou même 100 mètres de l'orifice ; comme au voisinage de celui-ci se trouve un talus de remblai, des fragments sont entraînés par le courant d'air de retour, et on les retrouve souvent nombreux dans la galerie, quelquefois jusqu'à 100 mètres de l'orifice. En deçà de la partie balayée par les rentrées d'air, les résidus de poussières et le coke sont accumulés, poussières partiellement distillées, comme de coutume, et coke généralement si fin qu'on reconnaît difficilement sa nature au toucher. Suivant la règle constante, les grosses agglomérations de coke ne se rencontrent que dans les régions où l'explosion fut relativement lente, soit au voisinage de l'origine jusqu'à 30 ou 50 mètres tout au plus. Effets dynamiques. — Les explosions particulièrement violentes sont accompagnées d'effets dynamiques qu'il nest pas sans intérêt de signaler. Nous avons déjà indiqué la destruction du fond par l'essai 218. Nous avons reconnu plus tard que cette destruction avait sauvé la galerie. Avec le gisement de 230 mètres de poussières pulvé T risées 1 heure et à la dose de 450 grammes, il est probable que sans la détente qui s'est produite vers l'origine, l'explosion aurait atteint, sur une longueur assez grande, une force suffisante pour causer les plus graves dégâts, sans parler des accidents possibles. D'autres avaries assez courantes sur la longueur de la galerie sont la destruction du radier, l'arrachement de Tome I, 1912.
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