Annales des Mines (1911, série 10, volume 20) [Image 230]

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BULLETIN

sommation locale, sera principalement représenté par les hauts fourneaux de l'Allemagne) ne lui vienne pas assez vite, ou encoreque les prix offerts ne laissent parfois qu'une marge insuffisante par rapport au prix de revient aux ports d'embarquement de Nantes et de Saint-Nazaire. Néanmoins, et ces réserves nécessaires une fois faites, on est conduit à considérer que tout ce que nous envisageons ici comme minerai véritable, — dont les plus médiocres qualités contiennent 46 p. 100 de fer et 20 p. 100 de SiO 2 , les moyennes atteintes d'autre part aux meilleurs points connus jusqu'ici pouvant s'élever à 55 p. 100 de fer, avec 11 de SiO 2 , — que tout ce minerai, disons-nous, est un minerai dès maintenant « exploitable ». Et d'après les quelques chiffres que nous avons retenus plus haut, on pourra calculer que les quantités de minerai contenues dans l'ensemble du bassin dépassent — et peut-être très notablement — le chiffre de un milliard de tonnes, en supposant la continuité des formations jusqu'à la profondeur de 500 mètres environ, chiffre qui ne pourra pas, croyons-nous, sembler excessif. Etant donné que toutes les évaluations qu'on établit sur les ressources en minerais contenues dans les principaux bassins miniers renferment une plus ou moins large part d'hypothèses, nous pensons que les conclusions auxquelles nous sommes arrivé ne paraîtront pas entachées d'un optimisme exagéré ; et dès lors le bassin ferrifère de l'Anjou, avec ses extensions vers la Bretagne, devra apparaître, ainsi que nous l'avions annoncé au début de cette note, comme n'ayant pas jusqu'ici été apprécié à sa juste valeur en ce qui concerne l'importance de ses ressources.

NOTICE HISTORIQUE SUR LES MINES DE PONTPEAN

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NOTICE HISTORIQUE SÏJR

L'EXPLOITATION DES MINES DE PONTPEAN (Ille-et-Vilaine) (Suite et fin) (*).

Par M. LOD1X, Inspecteur général des Mines.

Quatrième période. — Suspension de l'exploitation (17971852). — Il s'en fallut de peu qu'une tentative ne fût faite presque immédiatement pour reprendre l'exploitation de la mine. Le 19 floréal an IX, le citoyen Favre, qui avait fait partie de la dernière société d'exploitation, présenta une demande à l'effet d'obtenir la concession de la mine de Pontpéan pour une période de soixante années. Mais il demandait en même temps d'être exempté pendant douze ans de l'impôt foncier applicable aux bâtiments d'exploitation, de la patente et des subventions pour l'entretien des chemins. Pour comprendre cette demande, il faut se rappeler que, sous le régime de la loi du 28 juillet 1791, les mines étaient imposées, par application de la loi du 1 er décembre 1790, sur la base de la valeur ordinaire des terrains occupés à la surface parles installations nécessaires à leur exploitation ; la première partie de la demande d'exemption était donc assez naturelle. La deuxième implique qu'à cette époque la contribution des patentes «tait appliquée aux installations de préparation méca(*) Voir 2° volume de 1908, page a. Tome XX, 12* livraison, 1911.

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