Annales des Mines (1911, série 10, volume 20) [Image 201]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

398

ET DU PUITS PRETORIA

399

LES CATASTROPHES DU PUITS WEST STANLEY

travers-bancs, que l'on n'a l'occasion de tracer que pour l'attaque des quartiers et la traversée des deux failles, produisent très peu de terres. Le remblayage n'est donc que très partiel, surtout dans le quartier de North Plodder, où il y a peu de voies secondaires ; c'est, à proprement parler, une méthode de foudroyage. Tout l'outillage mécanique du fond est électrique. Nous avons parlé des deux haveuses et du convoyeur de North Plodder. Nous citerons les deux pompes situées, non loin des puits, dans Downbrow Yard, le ventilateur électrique de l'étage, placé près de l'accrochage du puits n° 4, un petit ventilateur auxiliaire pour l'aérage d'un traçage, Rowlands tunnel, branché sur le grand roulage de North Plodder, enfin trois moteurs actionnant les câbles sans fin de roulage. Le courant triphasé, provenant de la centrale électrique située au jour, descend dans les puits à la tension de 465 volts. Le courant est réparti dans les travaux au moyen de câbles armés. Toutefois certaines parties des câbles, au voisinage des points d'utilisation, ne sont pas armées. Ventilation. — L'organisation générale de la ventilation présente une particularité assez curieuse. Chacun des1 trois étages est aéré par un ventilateur spécial placé à l'accrochage; les exploitants y ont trouvé cet avantage de n'avoir, à l'orifice d'aucun des deux puits, de plafond ralentissant la circulation des cages. Il existe, d'ailleurs, au jour, un ventilateur principal, capable de remplacer les trois ventilateurs souterrains ; mais il ne fonctionne que le dimanche, les trois autres ventilateurs étant alors arrêtés et le puits de retour d'air étant fermé par un plafond. L'entrée d'air a lieu par le puits n° 4, la sortie par le puits ft° 3. Or nous avons dit que l'accrochage de l'étage de l'explosion avait été installé au numéro 3, qui est le

puits de retour d'air. Pour éviter que les convois n'aient à franchir des portes d'aérage, on a placé, autant que possible, les grands roulages dans les retours d'air, et l'on y est parvenu pour tous les quartiers, sauf dans Yard Downbrow. Le plan montre les divers circuits d'aérage avec le ventilateur situé près du numéro 4, les galeries d'entrée d'air tracées en couche comme les retours, et passant par-dessus ceux-ci au moyen de crossings constitués par des murs de briques et un plafond de bois sur poutres. L'air est ainsi conduit jusqu'à la taille où parvient la partie du courant qui ne s'est pas directement rendue vers les retours, en traversant les murs de pierres qui encadrent les voies et les foudroyages intermédiaires. D'après les indications fournies par la direction de la mine, le ventilateur Sirocco, placé près du numéro 4, devait envoyer dans les travaux 28 m3 ,300 par seconde, se répartissant de la manière suivante : 17 m3 ,b00 l m3 ,400 3 m3 , 100 6 m3 ,300

dans dans dans dans

les trois quartiers de Tard; le petit quartier de Three Quarter ; South Plodder; North Plodder.

Ce sont là des chiffres théoriques. Des mesures anémométriques étaient effectuées tous les mois. Les dernières dataient du 3 novembre 1910 et accusaient des chiffres légèrement plus faibles, avec un total de 26 m:, ,200, qui représenterait encore 76 litres par homme occupé dans les travaux et par seconde. Mais il convient d'observer que ces mesures étaient faites à l'origine de chacun des trois principaux circuits d'aérage, et une partie seulement, difficile à évaluer, de ce débit parvenait réellement dans les quartiers vers les fronts de taille. L'auteur du rapport officiel sur la catastrophe croit cependant devoir conclure que ces fronts étaient suffisamment aérés, en ce qui concerne tout au moins le débit d'air par homme occupé dans les travaux.