Annales des Mines (1911, série 10, volume 20) [Image 46]

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NOTE SUR LES CHEMINS DE FER CHINOIS

NOTE SUR DES CHEMINS DE FER CHINOIS

atteindre Chouyenhsien, point culminant de la ligne,, à 1.100 mètres; le point terminus se trouve à TOOmètres. On conçoit dès lors les difficultés que présentèrent le tracé et la construction de cette ligne nécessitant le percement de 19 tunnels et l'établissement de 22 ponts. Dans la région traversée se trouvent les importants gisements houillers du Shansi, qui malheureusement ne sont guère exploités depuis le rachat que par de petits propriétaires locaux gaspillant tout sans en retirer grand profit pour eux-mêmes. Une seule exploitation régulière établie à Hongtien paraît donner des résultats appréciables. Ce fut en 1097 que la Banque russo-chinoise et le Comptoir d'escompte envoyèrent pour les études M. Hivonnait, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées. La concession fut accordée en 1898 en même temps que le Peking Syndicate obtenait ses importantes concessions minières,, et peu après fut fait un emprunt de 40 millions de francs à 5 p. 100 d'intérêt, remboursable en trente ans. Les travaux, commencés en 1903 par M. G. Espanet,. furent terminés en octobre 1907, date de l'ouverture dela ligne au public. Ce chemin de fer, comme d'ailleurs la plupart des autres chemins de fer chinois, sera très probablement racheté d'ici peu par le Gouvernement.

belge précitée et ayant pour but de relier Chengchow, sur le Pékin-Hankéou, à deux villes, Honanfou etKaifeng, respectivement situées à l'Ouest et à l'Est de la précédente. Les démarches furent faites immédiatement et couronnées de succès. M. Rouffart entreprit alors les études, accompagné de quelques fonctionnaires du Céleste Empire, et établit un •devis approximatif, s'élevant à 25 millions de francs dont l'emprunt fut fait par le Gouvernementà 5 p. 100. Les travaux commencèrent de suite et furent poussés avec une grande activité : la première section entre Kaifeng et Cheng-Chow ne présenta aucune difficulté technique; de même pour la seconde, qui relie Cheng Chow à Széchui, grand marché situé au pied de la montagne Tin-Man, à côté du fleuve Jaune; par contre, la traversée delà région comprise entre Széchui et Heishikwan fut assez difficile, à cause des montagnes qui se trouvaient sur le passage de la ligne. L'extension de la ligne jusqu'au fleuve Jaune et de là jusqu'à Sianfou, capitale du Shensi, est toujours à l'état de projet. La distance, qui est d'environ 270 kilomètres, nécessiterait un emprunt assez considérable pour lequel M. W. Straight, agissant au nom d'un groupe de financiers américains, aurait déjà fait des propositions.

CHEMIN DE FER DU PEINLO.

CHEMIN DE FER DU PEKING SYNDICATE.

En 1904, un contrat fut signé à Shanghaï entre S. Exc, Sheng-Kung-Pao, directeur général de 1' « Impérial Gh|| nese Railways Administration », et M. Armand Rouffart, représentant la « Compagnie de chemins de fer et de tramways en Chine ». Par l'article 1 er de ce contrat,. Sheng-Kung-Pao devait faire connaître au Gouvernement chinois un projet de chemin de fer présenté par la société

Vers 1896, un Italien, M. Luzzatti, visitait la Chine du Nord et rentrait en Europe avec la conviction que de riches concessions pouvaient être obtenues. L'année suivante, un groupement anglo-italien se formait sous le nom de Peking Syndicate avec un capital de 500.000 fr., et M. Luzzatti reprenait le chemin de Pékin pour entamer